L'avenir de la Syrie continue à intéresser au plus haut point les Russes et les Américains, comme l'indiquent ces entretiens entre les ministres de la Défense des deux pays, qui n'avaient encore jamais eu de contact direct depuis l'arrivée d'Ashton Carter en février à la tête du Pentagone. Les deux hauts responsables se sont parlé vendredi sur la Syrie et ont convenu de poursuivre ces discussions à l'avenir, a indiqué le porte-parole du Pentagone Peter Cook dans un communiqué. Les deux ministres, Ashton Carter et Sergueï Choïgou, ont eu une "conversation constructive" et "ont convenu de poursuivre les discussions" sur les moyens d'échanger des informations sur les activités militaires des différentes parties en Syrie, "et sur la campagne contre le groupe Etat islamique". Côté russe, le ministère de la Défense a également annoncé la conversation entre les deux ministres, et a souligné "la nécessité de coordonner les efforts bilatéraux et multilatéraux contre le terrorisme international qui était au centre de cette conversation". Les relations directes entre militaires russes et américains étaient suspendues depuis des mois du fait de la situation en Ukraine. Les Américains emploient le mot de "deconfliction" pour décrire le contenu des discussions que vont avoir militaires américains et russes sur la Syrie. Dans un contexte de montée en puissance militaire russe en Syrie, il s'agit d'éviter tout malentendu ou incompréhension débouchant sur un incident militaire entre les forces russes et les avions ou les drones de la coalition menée par les Etats-Unis. Et ce, même si les intentions réelles des Russes sur le terrain ne sont pas encore connues. "Nous essayons toujours d'avoir plus d'information, ce que ce sont les intentions des Russes sur le terrain en Syrie", a souligné le porte-parole adjoint du département d'Etat Mark Toner. R.I/Agences