Malgré l'interdiction formelle de créer une ZET à Hammam Bou-Hadjar, certaines parties font tout pour faire aboutir un projet qui risque de dérégler tout un écosystème. Le dossier de la zone d'expansion touristique de Hammam Bou-Hadjar est loin de connaître son épilogue, malgré le rejet de l'étude de son plan d'aménagement touristique (PAT), présentée par l'ANDT (Agence nationale du développement touristique), par l'APW de Aïn Témouchent. Ainsi, lors de la visite de travail, jeudi dernier, du wali dans la cité des bains, ce dossier a refait surface avec l'exposé présenté sur le site prévu pour la réalisation de la ZET qui continue de provoquer des frictions entre, d'un côté, les élus de l'APW appuyés par un député et un sénateur, qui s'opposent à ce projet, et de l'autre le directeur du tourisme et le maire de Hammam Bou-Hadjar qui continuent de défendre crânement la création de cette ZET d'une superficie de 72 ha. À l'adresse du directeur du tourisme, s'appuyant sur l'avis défavorable émis par l'ANRH (Agence nationale des ressources hydriques) et le Craag (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique), qui évoquent le risque des forages et de puisage par les éventuels investisseurs, même si le cahier des charges l'interdit, Saïdi Saïd, membre du Conseil de la nation, dira : "Vous pouvez déposer un recours si vous le souhaitez, mais nous avons le droit de recourir à la Chambre administrative." Face à cette situation, le wali a suggéré d'aller progressivement en poussant les investigations le plus loin possible afin de connaître la faisabilité du lancement de cette ZET et de prendre toutes les précautions nécessaires loin d'un aventurisme aux conséquences fâcheuses avec la déviation de la nappe d'eau au risque de priver la station thermale de l'eau chaude. Il est utile de rappeler que l'article du décret paru sur le JO 07-69 du 19 février 2007 relatif aux conditions et modalités d'octroi des concessions d'utilisation et d'exploitation est claire et stipule que "les périmètres de protection peuvent être modifiés si de nouvelles circonstances en font reconnaître la nécessité. Dans le cas de Hammam Bou-Hadjar toute implantation d'activité commerciale, industrielle ou artisanale est interdite". M. L