C'est dans une ambiance assez tendue que s'est tenue la session consacrée à l'adoption des plans d'aménagement touristique (PAT) et sept zones d'expansion et sites touristiques (Zest). Les élus de l'APW de Aïn Témouchent ont joué pleinement leur rôle de représentants de la population, mettant de côté leur appartenance politique et partisane lors de la session extraordinaire qui s'est tenue dans l'après-midi de mercredi dernier dans une ambiance assez tendue et qui a été consacrée à l'adoption des plan d'aménagement touristique (PAT) et sept zones d'expansion et sites touristiques (Zest). Un dossier qui a suscité le débat en raison de l'impact de certaines de ces zones. Si les PAT de Terga, Rachgoun, S'biat, Bouzedjar et Sassel présentés par l'Agence nationale de développement du tourisme (ANDT) n'ont constitué aucun problème quant à leur adoption à l'unanimité, ceux de Chatt-El-Hillal et de Hammam Bou Hadjar ont fait l'objet d'une farouche opposition de la part des élus. Ils ont été tout bonnement rejetés par 18 voix contre 16. Arguments à l'appui, ces derniers ont défendu crânement leur position restée intransigeante tout au long des débats en dépit de la volonté du wali et de son directeur du tourisme de clore ce dossier afin de permettre aux éventuels investisseurs d'entamer leurs procédures administratives avant de lancer les travaux de leurs projets au niveau de ces deux zones à la faveur de la promulgation du décret exécutif relatif à ces Zest. Pour ce qui est de Chatt-El-Hillal, la proximité de la Zest au projet Medgaz et à la station de dessalement ainsi que le douar Régina qui a été extirpé réduisant la superficie de la ZET de 250 ha à 22 ha ont dissuadé les élus préférant surseoir à l'approbation du PAT. Cependant, c'est la Zest de Hammam Bou Hadjar d'une superficie de 72 ha qui s'est taillée la part du lion lors de cette session extraordinaire en raison des craintes exprimées d'ailleurs par la population toute entière en raison de la nature volcanique de la zone. A ce titre, l'intervention du Dr Belarbi Wassila, présidente de la commission du tourisme auprès de l'APW a résumé avec force détails, arguments et textes réglementaires à l'appui l'attitude de ses collègues qui se sont opposés au plan d'aménagement touristique. Elle s'est interrogée sur les conséquences que pourrait subir la nappe d'eau chaude engendrées par les travaux qui seront engagés par les futurs investisseurs. Se basant sur une correspondance émanant du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) datée de 2005 qui stipule que la nature de la zone est volcanique et la nappe d'eau chaude est diffuse et rarement concentrée, soutenue par le représentant du secteur de l'hydraulique, l'élue a réussi à convaincre les responsables concernés y compris celui de l'ANDT. ‘‘Il faut une étude qui soit menée par des spécialistes en la matière sur la nappe de Hammam Bou Hadjar parce qu'il y a un impact très redouté sur les venues d'eau froide incontrôlées pouvant engendrer un refroidissement d'eau chaude car même un périmètre de sécurité comme suggéré par l'ANDT est modifiable'' comme le stipule l'article du décret paru sur la JO 07-69 du 19 février 2007 relatif aux conditions et modalités d'octroi des concessions d'utilisation et d'exploitation : ‘‘Les périmètres de protection peuvent être modifiés si de nouvelles circonstances en font reconnaître la nécessité. Dans le cas de Hammam Bou Hadjar toute implantation d'activité commerciale, industrielle ou artisanale est interdite.'' M. L.