Le contrat de gestion de l'approvisionnement en eau potable (AEP) de la ville d'Alger sera conclu, à la fin du mois de janvier, entre l'Algérienne des eaux (ADE) et l'entreprise française Suez, a indiqué hier le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal. “Il s'agit d'une gestion déléguée et non d'une concession, puisque l'Etat reste propriétaire des ressources hydriques”, a expliqué le ministre. Le contrat, d'une durée de cinq ans, prévoit la réfection du réseau et sa gestion ainsi qu'un transfert des technologies correspondantes. “Dans les pays développés, les réparations des fuites d'eau sont détectées au moyen de satellites et se font par le biais de robots”, a dit le ministre pour illustrer l'importance des retards accumulés dans ce domaine. Le recours aux technologies de pointe est envisagé pour une intervention plus rapide et plus efficace sur les réseaux d'alimentation en eau potable. “Nous espérons parvenir, dans un proche avenir, a détecter les fuites d'eau par la télédétection qui sera assurée par le satellite algérien ALSAT 1”, a souligné le ministre. Par ailleurs, une première étude réalisée à Alger par la Suez, à titre gracieux, a confirmé les estimations d'experts algériens selon lesquelles les déperditions d'eau potable dans la capitale oscillaient entre 30 et 40%, un niveau jugé “énorme”.