La crise engendrée par la chute drastique des prix du pétrole n'aura pas d'incidence sur la Caisse nationale des retraites (CNR). Contrairement à ce qui a été avancé récemment par certaines sources, les caisses de la CNR ne se sont pas vidées et les retraités continueront, de ce fait, à percevoir leurs pensions comme ils ont l'habitude de le faire. C'est en tout cas ce qu'a affirmé son directeur général, Slimane Melouka, lors de son passage hier sur les ondes de la radio Chaîne III. "Quoi qu'on dise, la pérennité du système est sauvegardée et les retraites ne sont nullement en danger", a-t-il déclaré. Voilà ce qui va rassurer le 1,7 million de retraités concernés. Il en veut pour preuve les quelque sept millions de travailleurs cotisants qui activent dans les différents secteurs. C'est dire l'équilibre établi entre le nombre de travailleurs cotisants et celui des retraités. "Pour le moment, nous veillons à la pérennité du système de paiement des retraites et cela se fait depuis quelques années déjà. Nous sommes très à l'aise pour les années à venir", a-t-il relevé. Néanmoins, les pouvoirs publics, a-t-il ajouté, ont d'ores et déjà lancé des réflexions pour mettre en place des mécanismes à même d'assurer la pérennité du système des retraites, notamment en cette période caractérisée par une baisse sensible des revenus pétroliers du pays. Ce système financier restera, selon le DG, avantageux pour l'avenir. Il s'agit, a-t-il expliqué, des nouvelles taxes qui profiteront à la caisse, décidées par le gouvernement, telles que celle à prélever sur la consommation de tabac. Rien de nouveau pour la retraite anticipée Interrogé sur une éventuelle révision de l'âge de départ à la retraite, le DG de la CNR a démenti l'information : "Il n'existe aucune instruction à ce propos." Quant à une prétendue remise en cause du système de mise à la retraite anticipée, le DG de la CNR soutient qu'"il n'y a rien de nouveau" à ce sujet. En ce qui concerne le montant des pensions, le premier responsable de la caisse avoue qu'il n'est point inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG). Cela étant, dans le cas contraire, la Caisse accorde ce qu'il appelle des "appoints" pour un réajustement. Si le versement mensuel des pensions de retraites coûte à la Caisse plus de 70 milliards de dinars, "les retraites anticipées ne coûtent pas beaucoup à la Caisse", a-t-il fait savoir. Dans le cadre de la modernisation de la Caisse et l'amélioration de la qualité des prestations de services, M. Melouka a annoncé la suppression, dès le 1er novembre 2015, de l'obligation pour les pensionnaires de présenter des documents administratifs pour pouvoir percevoir leurs pensions. Ce sera désormais à la CNR de les retirer directement auprès des collectivités locales avec lesquelles elle sera connectée. Afin de répondre au mieux aux exigences des retraités, la caisse poursuivra le processus de son informatisation. Mieux, le DG de la CNR annonce de nouveaux services, tels que l'assistance à domicile pour ceux qui ne sont pas en mesure de se déplacer. B. K.