Le système de retrait fait couler ces derniers jours beaucoup d'encre surtout concernant l'éventuelle remise en cause du système de mise à la retraite anticipée et l'âge de celle-ci particulirément dans ce contexte économique défavorable auquel est confrontée l'Algérie avec la baisse très sensible des prix du pétrole. Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio national, le directeur général de la Caisse nationale de retraite (CNR), M. Slimane Melouka, a répondu à plusieurs interrogations des citoyens tôt en rassurant d'une manière générale les pensionnés de la Caisse de retraite en précisant que la pérennité du système est " sauvegardée " et que les retraites " ne sont nullement en danger ". D'emblée, M. Slimane Melouka, annonce que la Caisse nationale de retraite verse annuellement 70 millions de dinars sous forme de pensions à quelque 1,7 million de retraités et des allocations de reversions ou post-décès à environ 1 million de bénéficiaires. Répondant à une question relative à une éventuelle remise en cause du système de mise à la retraite anticipée, le DG de la CNR indique que tout comme pour ce qui a trait au départ à la retraite à l'âge de 60 ans, " il n'y a rien de nouveau " à ce propos. Il n'existait "aucune instruction" dans ce sens, indique-t-il avant de rappeler que le nombre des cotisants actifs est de 7 millions, alors que le taux de cotisations à la retraite est passé de 17% à 18 %, celui de la cotisation à la sécurité sociale étant de 34%. "Il n'existe aucune retraite qui soit inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG), a-t-il expliqué, précisant que dans le cas contraire, la Caisse accorde des "appoints" de sorte à ce que le montant soit "réajusté". "Les retraites anticipées ne coûtent pas beaucoup à la Caisse de retraite, a par ailleurs, souligné, le DG de la CNR avant de se féliciter sur le fait que le système de retraite en Algérie offre un "espace d'assurance comparativement aux autres pays où cette frange de la population est nettement plus nombreuse". Il a fait remarquer que "l'assiette de calcul de la cotisation à la retraite en Algérie est très avantageuse par rapport à d'autres pays", dans la mesure où, a-t-il expliqué, elle "tient compte des cinq dernières années, donc de la meilleure période d'exercice, alors qu'ailleurs, elle s'effectue sur dix ans, voire sur la totalité de la carrière professionnelle". Par ailleurs, M. Slimane Melouka a également assuré que le système financier de la Caisse va rester avantageux " pour les années à venir ". Et justement dans la perspective de renforcer les moyens financiers de son organisme et, par là même, sa pérennité, M. Melouka signale qu'il est prévu de mettre à contribution des taxes à prélever, notamment sur la consommation de tabac et au bénéfice de la protection de l'environnement. L'autre moyen d'augmenter substantiellement les recettes de la CNR va consister, dit-il encore, à amener les entrepreneurs économiques, " en les sensibilisant ", à déclarer leurs employés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Au sujet des répercussions de la crise pétrolière sur la santé financière de la CNR, le premier responsable de cette caisse a indiqué que des "réflexions" sont lancées actuellement par les pouvoirs publics pour la mise en place de mécanismes à même d'assurer cette pérennité, laquelle "se porte bien lorsque l'équilibre est assuré entre le nombre des retraités et celui des cotisants", a-t-il précisé. Abordant la question de la modernisation de la Caisse et l'amélioration de la qualité de prise en charge des retraités, M. Melouka a annoncé la suppression, dés le 1er novembre 2015, de l'obligation pour les pensionnaires de présenter des documents administratifs pour pouvoir percevoir leurs pensions. Dorénavant, a-t-il explicité, ces documents seront directement retirés par la CNR qui sera connectée aux collectivités locales. Ainsi donc c'est dans le domaine de l'organisation que la CNR travaille actuellement dans la perspective d'améliorer les prestations au bénéfice des retraités et les conditions de leur accueil, en développant l'assistance à domicile, pour ceux parmi eux qui ne peuvent se mouvoir, et en créant des structures de proximité à leur intention. Enfin, le directeur général de la Caisse nationale de retraite (CNR), M. Slimane Melouka,a également évoqué la poursuite de l'informatisation de la Caisse pour "mieux répondre aux attentes des retraités", alors qu'une assistance à domicile est fournie à ceux qui ne peuvent pas se déplacer.