Le Dr Melouka A partir du 1er novembre, les retraités n'auront plus à présenter de documents administratifs pour percevoir leurs pensions. Le chute des prix du baril n'affectera pas le versement des pensions de retraite, c'est du moins ce qu'a affirmé le DG de la CNR, M.Melouka lors de son passage à la Chaîne III, hier. Une crainte qui n'est pas fondée pour le responsable du secteur, qui rassure les 1,7 million de retraités: «Les retraites ne sont nullement en danger.» Il explique que la Caisse nationale des retraites travaille sur la pérennité du système qui ne cesse de s'améliorer depuis l'année 2000. Autrement dit, depuis que l'équilibre financier de la caisse est soutenu par l'apport de 2% de la fiscalité pétrolière. Et ce en plus d'une prévision de prélèvement de taxe sur la consommation de tabac. Dans le même souci de rassurer, le DG de la CNR indique qu'en plus de ces prévisions, il est question également de mesures incitatives à l'endroit des opérateurs économiques pour déclarer leurs employés. Ce qui va dans le moyen terme renforcer la trésorerie de la caisse et confirmer son principe de pérennité. D'un autre côté, M.Melouka a totalement démenti la rumeur selon laquelle le départ en retraite anticipée était remis en cause. Par ailleurs, l'une des nouveautés qui fera la joie des retraités, réside dans le fait qu'à partir du 1er novembre, ces derniers n'auront plus à présenter aucun document administratif pour percevoir leurs pensions. Désormais, la CNR se chargera de le faire à travers la connexion au fichier des collectivités locales. Ce que les observateurs considèrent comme une avancée importante en matière de lutte contre la bureaucratie. A cela s'ajoutera un réel effort d'amélioration et de prise en charge des préoccupations des retraités, qui se matérialisera par l'informatisation du système, un meilleur accueil au niveau des agences, le choix du canal de perception de la pension(banque ou PTT), sans oublier l'aide à domicile pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. D'un autre côté, il faut rappeler que parmi les dernières mesures émises conjointement par la Caisse nationale des retraites et la Cnas, il est désormais possible aux salariés non déclarés de s'acquitter de leurs cotisations sur une durée de trois ans et de racheter cette période pour l'inclure dans le calcul de leurs pensions de retraite respectives, une nouveauté qui aura inévitablement un impact sur les revenus de la caisse. Pour toutes ces raisons, le DG de la CNR confirme qu'en dépit d'un coût de l'ordre de 70 milliards de dinars, la préservation des acquis obtenus ces dernières années au profit des retraités, demeure l'ultime préoccupation de la caisse. Cependant, des mesures d'appoint sont régulièrement opérées, à l'image des réajustements apportés aux pensions de retraites qui n'atteignent pas le Snmg, de façon qu'aucune d'elles ne soit perçue en dessous du Snmg. En somme, la solidarité ente les caisses, l'amélioration des mécanismes de traitement des dossiers et de l'accueil et l'introduction de nouveaux avantages ont eu pour résultat un avancement certain du taux des cotisations des retraites, qui passe de 17% à 18% pour 7 millions de cotisants, pour un taux de cotisation à la caisse de sécurité sociale de l'ordre de 34%. C'est précisément sur ce volet que le DG de la CNR a mis l'accent concernant la santé financière de la caisse et le souci de sa pérennité, déclarant que celle-ci «se porte bien lorsque l'équilibre est assuré entre le nombre des retraités et celui des cotisants».