Le Premier ministre, qui présidera cette réunion, saisira cette opportunité pour effectuer une visite de travail dans la wilaya. La 18e réunion de la tripartite, dont les travaux débuteront aujourd'hui dans la wilaya de Biskra, sera consacrée à l'évaluation de l'état d'exécution du Pacte économique et social par les différents partenaires. Conjoncture économique oblige, les participants à cette rencontre examineront également les voies et moyens à mettre en œuvre pour encourager l'investissement, la création d'entreprise et la diversification de l'économie nationale. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui présidera cette réunion, saisira cette opportunité pour effectuer une visite de travail dans la wilaya. Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, M. Sellal mettra à profit cette visite pour procéder à l'inspection de projets inscrits au titre du développement socioéconomique de cette wilaya dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il s'agit de deux nouvelles cimenteries d'une capacité de production globale de 3,7 millions de tonnes de ciment/an. Le déplacement de M. Sellal à Djemoura, sur le site de la future cimenterie Cilas (2,7 millions de tonnes/an), fruit d'un partenariat entre un investisseur privé algérien et l'entreprise française Lafarge Algérie, et à Branis où il visitera un projet de la cimenterie "Biskria" (1 million de tonnes/an), est considéré, dans la wilaya des Zibans, comme un signe fort. D'un coût d'investissement de 30 milliards de dinars, le projet Cilas devrait aussi créer 640 emplois directs et plus de 2 400 emplois indirects. Un signe édifiant, estime-t-on, quant à la volonté des pouvoirs publics d'encourager l'investissement privé productif, d'asseoir la stratégie d'autosuffisance dans les matériaux de construction et, partant, de poursuivre la dynamique de réduction de la facture des importations qui pèse sur les finances publiques. Il faut rappeler, dans ce contexte, que la facture d'importation des matériaux de construction (ciment, bois, produits en céramique, fer et acier) s'est établie à 1,7 milliard de dollars sur les 8 premiers mois de 2015, contre 2,38 milliards de dollars durant la même période de 2014, soit une baisse de plus de 28,6%. Ajoutées aux cimenteries opérationnelles à travers le pays, et dont certaines, comme celle d'Aïn El-Kebira (Sétif), sont en cours d'extension, ainsi qu'aux usines projetées pour le court terme, telles que celle de Dehahna (M'sila) qui produira, dès 2017, une quantité de 2,2 millions de tonnes/an, les unités de Djemoura et de Branis devraient contribuer à atteindre l'objectif d'autosuffisance en ciment et à réaliser des surplus de production qui pourraient être destinés à l'exportation. Actuellement, l'Algérie dispose de 14 cimenteries publiques et privées d'une capacité de production globale de près de 19,5 millions t/an, alors que la demande est de 24,5 millions t/an, soit un déficit de 5 millions t/an. Cet écart est comblé par les importations dont la facture a coûté 513 millions de dollars en 2014, tandis que sur les 8 premiers mois de 2015, elle s'est établie à plus de 326 millions de dollars. Le groupe industriel public des ciments d'Algérie (Gica) détient environ 59% (11,6 millions t/an) du marché du ciment et devra porter sa production à 18,5 millions t/an à fin 2017, alors que les 41% restants sont couverts par le secteur privé et les importations. Selon les prévisions, au rythme actuel de la croissance continue de la production assurée par les différentes entreprises de fabrication du ciment (Gica, Lafarge Algérie...), le marché algérien devra être autosuffisant en ciment à l'horizon 2016-2017. Synthèse B. K.