Dès les premières pluies, la capitale est inondée. De manière récurrente et aux mêmes endroits. Les autorités tardent à solutionner le problème. Hier, Alger était encore sous les eaux. Des inondations qui ont provoqué des difficultés de circulation durant toute la journée. Les fortes chutes de pluie enregistrées dans la nuit de mardi à mercredi, à Alger, n'ont fait ni victimes ni dégâts matériels, indique un bilan de la Protection civile. La Protection civile d'Alger a effectué, dans la nuit de mardi à mercredi, 12 interventions pour faire face à des inondations et des infiltrations d'eau, ainsi qu'à d'autres incidents en lien avec les intempéries ayant affecté la wilaya, a souligné le capitaine Saïdj Belkacem, chargé de communication à la direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger. Les interventions des unités des sapeurs-pompiers ont commencé mardi à 19h et ont pris fin mercredi à 7h, selon la même source. Sur les 12 interventions de la Protection civile de la wilaya d'Alger, 4 ont concerné des inondations et des infiltrations d'eau enregistrées dans plusieurs communes dont Birtouta, Bab El-Oued, Bordj El-Bahri et Bologhine, ajoute la même source. Les sapeurs-pompiers ont également effectué d'autres interventions liées aux chutes de câbles électriques et des déracinements d'arbres. À Kahouat Chergui, dans la commune de Bordj El-Bahri, la hauteur du niveau des eaux a atteint 40 centimètres. Ces fortes chutes de pluie, suivies d'inondations de certaines artères urbaines, ont également provoqué l'arrêt des dessertes du tramway d'Alger, a constaté l'APS. Pour rappel, le 14 octobre dernier, 38 interventions ont été effectuées par des unités de la Protection civile de la wilaya d'Alger à cause d'importantes chutes de pluie, accompagnées de rafales de vent, qui ont provoqué des inondations et des infiltrations d'eau sur les grandes artères d'Alger. Désagréments en chaîne et familles secourues Les dernières pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région d'Aïn Témouchent n'ont pas fait que des heureux parmi les fellahs, car ayant coïncidé avec le début de la campagne labours-semailles. Ces eaux ont été à l'origine de la coupure provisoire de certaines routes et des infiltrations dans certains groupements d'habitations précaires dans les localités d'El-Amria, El-Malah, Béni Saf, Hammam Bou-Hadjar et Aïn El-Arba, qui ont nécessité l'intervention des agents de la Protection civile qui ont réussi à sauver pas moins de 45 familles des inondations. À Béni Saf, 15 habitations n'ont pas échappé à la furie des eaux dès les premières heures de la matinée de mardi, alors que les pompiers sont parvenus à les évacuer. Ces eaux n'ont pas épargné certaines rues de la ville qui se sont transformées en points noirs, à l'exemple de la voie reliant la cité Béni-Khaled et le quartier Ennahda, ou encore la route menant vers la plage du puits qui a été inondée par les crues. À noter l'arrivée des agents de la Protection civile qui ont réussi à dégager ces voies, ainsi que la RN96 reliant la plage de Sidi Djelloul et le chef-lieu de wilaya Aïn Témouchent, envahies par les eaux et ayant perturbé la circulation toute la matinée. À Hammam Bou-Hadjar, l'obstruction des avaloirs, qui n'ont pas été curés au moment voulu, ont provoqué des débordements dans certaines rues à l'intérieur du tissu urbain. Les habitants d'Oran et de sa région, qui attendaient depuis des mois les premières averses de la saison, ont failli le regretter ce mardi, ayant été pris au piège aux ronds-points et autres trémies inondées et avaloirs obstrués. Et comme à chaque hiver, les précipitations, qui n'ont duré qu'une matinée, ont été à l'origine de beaucoup de désagréments provoquant la colère de certains habitants, comme dans la commune d'Es-Sénia. Durant toute la matinée, les automobilistes ont trouvé un mal fou à circuler sur la quasi-majorité des grands axes, rendus impraticables par les eaux de pluie qui les ont submergés, envahissant les trémies, les trottoirs. Dans des quartiers anciens, comme Bastille, El-Barki, Usto, St-Eugène, il a fallu que des citoyens se mobilisent pour tenter de déboucher les avaloirs, d'ouvrir les bouches d'égouts obstruées. Et c'est là un mal profond. Alors que l'été a joué les prolongations, le manque d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux de pluie est à l'origine des dégâts. Il est encore à déplorer que des routes et axes importants sont réalisés sans respect des normes, sans évacuations des eaux, d'où les problèmes récurrents de chaussées impraticables à la moindre averse. De même, le trafic du tramway a été interrompu après l'envahissement de la plateforme par les eaux qui ont débordé là aussi. Les services de la Protection civile ont été sollicités à maintes reprises, mais souvent pour dégager des véhicules ou aider des familles dont les habitations ont vu l'eau monter. À Tlemcen, les dernières précipitations qui se sont abattues ont été à l'origine du débordement de plusieurs oueds qui ont causé aux automobilistes des difficultés de circulation sur les axes routiers menant notamment à Sebdou, Sebra, El-Aricha, Béni Snous et Ouled Mimoun. M. LARADJ/D. L./AbdelmadjId B.