À vrai dire, ce n'est plus de la poussière qui se dégage de la cheminée de la cimenterie mais une matière constituée d'argile et de calcaire, avons-nous appris. Des efforts ont été consentis par les responsables de la société de ciment de Beni Saf (SCIBS) pour lutter contre la pollution avec l'installation d'un filtre à manche d'ancienne génération mais lequel n'a pas donné de résultats probants, et ce, au même titre que le filtre à électroaimant. Pour y faire face, un nouveau filtre sera installé dans les prochains mois, le temps que la procédure administrative soit achevée, dans la mesure où son acquisition ne dépend pas de la SCIBS mais du conseil d'administration du Groupe industriel des ciments d'Algérie (GIGA) qui détient le budget. En attendant, l'inquiétude gagne du terrain aussi bien chez la population que chez les défenseurs de l'environnement. La SCIBS, qui emploie 483 travailleurs permanents, produit 15 000 t/jour de ciment. Un projet portant sur la réalisation d'une seconde chaîne de production de ciment d'une capacité de 2 millions de tonnes/an est en voie de concrétisation pour une enveloppe de 37 milliards et qui triplera la capacité de production de la cimenterie.