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Arij aspire à institutionnaliser le journalisme d'investigation dans les médias arabes 250 journalistes attendus pour son 8e congrès prévu début décembre à Amman
Placé sous le signe : "La censure, éternelle épée de Damoclès au-dessus des médias arabes", le 8e congrès du réseau Reporters arabes pour le journalisme d'investigation (Arij), prévu du 4 au 6 décembre prochain, débattra de l'avenir de l'enquête journalistique dans la région arabe. Une région qui, cinq ans après l'enclenchement du processus de changement politique dans bien des pays, voit la pression contre la liberté d'expression monter et les médias se vouer à la polarisation politique et le sectarisme de tout genre. En effet, le recul de la liberté de la presse dû à l'alliance entre la politique et l'argent sale couplée à la recrudescence du terrorisme transnational impose aux journalistes de la région de mieux maîtriser les outils en leur possession afin de produire une information de qualité. "Malgré la censure, nous nous sommes engagés à former des journalistes pour réaliser des enquêtes répondant à des normes professionnelles exigeantes", a déclaré Daoud Kuttab, président du conseil d'administration d'Arij. Ainsi, Arij propose au menu de ce 8e congrès, 30 ateliers spécialisés, conférences et tables rondes abordant la sécurité des journalistes dans les zones de conflits, la sécurité des données informatiques, la vérification et l'analyse des flux d'informations circulant sur Internet, l'évaluation des risques liés à l'investigation de sujets sensibles et le pistage de l'argent dissimulé dans les paradis fiscaux ainsi que les techniques de rédaction. Des invités de marque à l'image de Sheila Coronel, directrice du centre Toni Stabile du journalisme d'investigation de l'université de Columbia, Mark Hunter, auteur du guide d'Arij pour le journalisme d'investigation ou encore Chia Reginald, rédacteur en chef de l'agence Reuters, donneront des conférences au profit des 250 journalistes devant prendre part à ce congrès. 1 642 journalistes, ayant réalisé 300 grandes enquêtes, ont eu droit à des formations d'Arij depuis sa création en 2005. Le "réseau" a également qualifié 30 formateurs et 130 académiciens affiliés aux départements des sciences de l'information et de la communication implantés à travers son champ d'action : Jordanie, Syrie, Liban, Egypte, Bahreïn, Tunisie, Irak et Palestine. D'autant qu'il a aidé à la mise en place d'unités d'investigation dans de nombreux médias arabes. L. H.