Cette grève se voulait, selon ces syndicats, une action pour exiger la régularisation de toutes les situations financières pendantes, le versement des salaires des travailleurs avant la fête de l'aïd et aussi le départ du directeur de l'éducation qui constitue, selon ces même syndicats, l'élément-clef de la situation de crise que vit depuis plusieurs mois le secteur éducatif à Tizi Ouzou. Une situation qui touche, selon eux, à l'honneur et à la dignité des travailleurs de l'éducation, qui ont du mal à toucher leur salaire à chaque fin de mois. à travers une déclaration transmise à notre bureau, le Satef, qui se félicite du suivi massif de l'action d'aujourd'hui, qu'il considère d'ailleurs comme une autre preuve de l'adhésion des travailleurs à l'élan rassembleur initié avec les autres syndicats, exige la constitution d'une commission d'enquête dont les conclusions déboucheront sur un assainissement profond et radical de la direction de l'éducation. Un assainissement qu'a exigé également le syndicat du Sete affilié à l'UGTA, qui a tenu un point de presse, hier, à l'occasion duquel ses responsables ont déclaré que la grève a été suivie à 98%. Les responsables de ce syndicat à Tizi Ouzou estiment que “la situation que vivent les travailleurs est créée et entretenue par la direction de l'éducation, qui a tous les moyens pour la régler, mais qui continue de prendre en otages les 22 000 travailleurs du secteur”. Les syndicalistes du Sete se sont d'ailleurs longuement interrogés, lors de ce point de presse, sur les vraies raisons du maintien d'un directeur de I'éducation qui est incapable même de gérer un service paie si ce n'est pour pérenniser la situation actuelle des travailleurs du secteur. Comme solution, le Sete propose au wali d'affecter un contrôleur financier et une agence comptable qui effectueront, désormais, leur travail au niveau de la direction de l'education comme cela a été fait pour l'université et les hôpitaux. Concernant la poursuite de la grève, le Sete a affirmé que celle-ci ne sera suspendue qu'au versement des salaires et a décidé de reconduire le mouvement de grève illimitée à partir de chaque 16 du mois si les salaires ne sont pas versés. Pour leur part, le Cnapest et l'UNPEF ont décidé, eux aussi, de poursuivre le mouvement de grève jusqu'à satisfaction de leur revendication, alors que le Satef, lui, préfère agir par intermittence pour ne pas pénaliser les élèves qui ont déjà payé un lourd tribut. S. L.