Les syndicats avertissent que la grève sera reconduite si aucune suite n'est donnée à leurs revendications. Après la grève et le sit-in observés la semaine dernière à Tizi Ouzou, les trois syndicats autonomes du secteur éducatif, Satef, Umpef et le Cnapest, déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'au règlement de la situation financière des travailleurs du secteur, viennent de lancer un autre appel pour observer une journée de protestation demain le 16 janvier. “Par cette journée de protestation, nous tirons la sonnette d'alarme afin d'exhorter la tutelle à prendre sérieusement en charge les problèmes de la famille de l'éducation”, lit-on dans la déclaration de l'Umpef qui rappelle à l'occasion que les promesses de la tutelle relative à la régularisation de la situation financière des travailleurs sont restées lettre morte. Le conseil de wilaya du Cnapest qui s'est réuni le 12 janvier dernier tient pour sa part à “dénoncer l'acharnement de la direction de l'éducation sur les travailleurs du secteur par des actes pernicieux tels que le retard dans le versement des salaires à l'approche des fêtes et autres occasions où le besoin du salaire misérable se fait sentir”. Ainsi, ce syndicat conditionne désormais la reprise du travail par la perception effective des salaires par les travailleurs. La même condition a été également posée par le satef et l'Umpef qui ont précisé dans leurs communiqués que cette journée de protestation sera reconduite si aucune suite ne sera réservée à leurs revendications. Dans leur déclaration commune, ces trois syndicats ont tenu à réaffirmer leur attachement indéfectible à l'élan rassembleur initié à travers le rassemblement organisé conjointement à la direction de l'éducation le 10 janvier dernier, leur détermination à organiser conjointement d'autres actions pour imposer la régularisation de toutes les situations financières en suspens et surtout leur disponibilité à la construction d'une intersyndicale libre de l'éducation. Parallèlement à l'appel de ces trois syndicats autonomes, et sans se joindre à leur démarche commune, le syndicat Sete affilié à l'UGTA qui se dit “indigne par les derniers développements intervenus dans le secteur de l'éducation”, vient, lui aussi, de lancer un appel à tous les travailleurs afin d'observer, dans la même journée de demain, une journée de protestation. Le Sete qui interpelle, à la fois, le directeur de l'éducation, le wali et le ministre de tutelle “afin d'user de leur pouvoir pour dénouer cette situation dont les origines remontent à la centralisation de la paie en janvier 2002”, menace même de “reconduire le mouvement de grève illimitée à partir de chaque mois si les salaires ne sont pas versés comme convenu”. S. L.