Le grand poète Messaour Boulanouar est décédé avant-hier, à l'hôpital de Tizi Ouzou. Il sera enterré demain, à Sour El-Ghozlane, dans sa ville natale. Né le 11 février 1933, à Sour El-Ghozlane, le défunt appartenait, dans la littérature algérienne, à la génération ayant vécu sous le colonialisme et accompagné la guerre de Libération jusqu'à l'Indépendance de l'Algérie. Compagnon d'écriture de Kateb Yacine, il signait ses recueils de son nom, Messaour, puis de son prénom, Boulanouar. Le poète Jean Sénac, cet autre compagnon d'écriture, le plaçait parmi les aînés de la poésie algérienne de langue française. Dans un entretien avec le regretté Tahar Djaout, Messaour Boulanouar s'expliquait sur le "fait poétique" : "On ne naît pas poète, on le devient par le contact avec le monde, par le refus de tout ce qui heurte notre conscience". Adieu "semeur de conscience" !