La plupart des cas de décès sont à l'origine de la mauvaise évacuation des conduits de fumée. Les services de la Protection civile de Tlemcen ont engagé une vaste opération de prévention, sur plusieurs semaines, afin de sensibiliser les citoyens sur les dangers des émanations du monoxyde de carbone provenant de chauffages défectueux, à la veille de la saison hivernale. Chaque année de nombreuses personnes, surtout celles habitant dans les zones rurales dépourvues de gaz naturel, périssent pour n'avoir pas pris les précautions d'usage, surpris la nuit, dans leur sommeil, par la fuite des appareils alimentés en gaz butane. Les pompiers se sont déplacés dans plusieurs zones de la périphérie pour rencontrer les populations en leur expliquant que les dangers peuvent provenir d'une cuisinière, d'un poêle, d'un convecteur, d'une cheminée mal aérée, les incitants à contrôler leurs appareils auprès d'agents spécialistes agréés. La plupart des cas de décès sont à l'origine de la mauvaise évacuation des conduits de fumée. À ce titre, il a été recommandé aux ménages de laisser toute la nuit les volets d'au moins une fenêtre entrouverte pour permettre l'aération continuelle de la maison. Autre aspect mis en évidence par les secouristes, les risques d'explosion lorsque le gaz se propage dans le lieu d'habitation. À ce titre, l'attention des citoyens a été attirée sur la nécessite de ne jamais appuyer sur l'interrupteur d'électricité ou allumer une allumette, mais d'aérer au maximum les pièces avant d'appeler la Protection civile. Le souvenir de la mort de 42 personnes en une seule journée, le 24 janvier dernier, dans la région de Mascara, due au monoxyde de carbone, est encore présent dans les esprits. Rappelons que ces campagnes de sensibilisation ont été menées un peu partout à travers les régions du pays, comme à Aïn Témouchent où une caravane de sensibilisation sur l'utilisation des bouteilles de gaz butane, lancée par Naftal, est arrivée, jeudi dernier, pour y séjourner durant deux jours. Selon des statistiques, depuis le lancement de la première campagne de sensibilisation, le nombre d'accidents a nettement diminué, puisque l'on compte seulement 17 à 25 accidents par année actuellement contre 80 à 90 accidents enregistrés annuellement par le passé. B. A