Les éléments relevant de la Gendarmerie nationale (GN) de Bir El-Djir-Est ont réussi à mettre la main sur deux personnes pour apologie d'actes terroristes. Selon notre source, tout a commencé quand un individu a été pris en flagrant délit en train de filmer, à l'aide de son téléphone portable, les unités de la GN qui sécurisaient l'opération de démolition de taudis dans un bidonville situé au douar Belkaïd. Interpellé, le mis en cause voulait faire croire aux enquêteurs qu'il filmait les scènes de démolition et non les unités en uniforme qui étaient en faction. Mais c'était compter sans la vigilance des gendarmes qui ont procédé à l'exploitation de la mémoire de son appareil téléphonique. Résultat : cet individu a bel et bien filmé les gendarmes et non l'opération de démolition, d'une part, et son téléphone portable contenait plusieurs séquences vidéo d'actes terroristes sur les tueries commises par le groupe de l'organisation criminelle Daech ainsi que des discours et des chants à caractère subversif. Mis en examen, cet individu finira par reconnaître les faits et dénoncera son acolyte. En poursuivant leurs investigations, les enquêteurs ont interpellé un deuxième individu et ont saisi, lors d'une perquisition de son domicile, à Bir El-Djir, plusieurs livres et des guides de la Charia de l'état islamique (EI) en Irak et en Syrie. Par ailleurs, ces deux individus, placés sous mandat de dépôt, ont été inculpés par le pôle pénal spécialisé d'Oran pour apologie d'actes terroristes. Aussi, les enquêteurs soupçonnent l'existence d'une cellule avec des ramifications à la frontière algéro-marocaine où plusieurs complices de la nébuleuse terroriste du Daech ont été arrêtés dans un passé récent. Après l'arrestation de cinq individus, dont une femme universitaire et des fonctionnaires, la section de recherches de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Tlemcen avait opéré un autre coup de filet dans le milieu des djihadistes et des soutiens aux groupes terroristes qui activent en Libye et en Syrie. Ces derniers activaient dans les zones enclavées situées sur la bande frontalière algéro-marocaine et travaillait pour le compte de plusieurs cellules basées à Oran, Laghouat, El-Bayadh, Naâma, Tébessa et Guelma. Aussi, il a été établi que ces réseaux continuent de recruter des volontaires au jihad via le réseau social facebook, et ce, en lançant des appels au jihad pour le compte de Daech. Dès lors, l'arrestation de ces deux individus renseigne de la traque continue des cellules de recrutement sur les sites Internet, notamment sur les réseaux sociaux où pullulent les propositions de rejoindre les rangs des djihadistes en Irak et en Syrie. Selon notre source, en attendant les résultats de l'instruction du pôle pénal spécialisé d'Oran, l'enquête se poursuit et pourrait s'étendre à d'autres régions et aux frontières de l'Ouest et du Sud-Ouest. F.B.