Après avoir cultivé l'espoir de recoller aux basques du leader usmiste, la semaine dernière, la JS Kabylie aura chuté, une fois de plus, à Blida, cette fois, pour se laisser distancer encore par le leader. C'est dire qu'après l'espoir, c'est de nouveau la déception pour une formation kabyle qui comptait beaucoup sur ce début de la phase retour pour amorcer son redressement et caresser le rêve fou de repostuler au fauteuil de leader comme la saison dernière. Et si la frustration est encore vive dans les rangs de la JSK qui a eu bien du mal à se recentrer sur la séance d'entraînement d'hier matin au stade du 1er-Novembre, de nombreux joueurs kabyles ,que nous avons pu accoster hier, s'accordent à dire que le championnat n'est pas encore joué. Si l'on a confirmé les deux départs du libérien Roberts Sessay à l'Entente de Sétif et de Hakim Boubrit au Paradou, soit deux sportifs exemplaires qui auront laissé de beaux souvenirs à Tizi Ouzou, il n'en demeure pas moins que la JSK compte désormais sur l'apport considérable de ses deux dernières recrues, Daoud Bouabdellah et Mezouar Brahim-Arafat, même si ce dernier ne sera qualifié que d'ici un mois en vertu de la réglementation de la FIFA. Et si cette quatrième défaite de la saison concédée à Blida vient perturber la sérénité du groupe et, surtout, le parcours d'ensemble des Canaris, il n'en demeure pas moins que le coach en place, Moussa Saïb, qui a osé jusque-là un gros défi, semble quelque peu irrité par cette tournure des évènements. Pis, l'ex-auxerrois semble avoir pris un sacré coup au moral et donne la nette impression de supporter de plus en plus difficilement la grosse pression qui s'abat sur ses épaules. “C'est très dur de faire face à une si forte pression et de constater, encore une fois, autant d'ingratitude contre moi. Et si cela continue, je risque de tout plaquer et de laisser ma place à tous ceux qui pourraient faire mieux que moi”, nous disait hier encore Saïb, l'air dépité. En attendant, les dirigeants kabyles, et à leur tête le président Hannachi, s'efforcent de conforter leur coach pour tenter de remonter la pente et de surmonter l'amertume d'une défaite qui aura laissé bien des séquelles. “Les gens oublient bien vite que j'ai atterri à la barre technique de la JSK par la force des choses, car le club n'avait plus d'entraîneur après le départ de Mouassa. Je n'ai jamais prétendu embrasser une nouvelle carrière d'entraîneur, car je sais qu'il s'agit là d'un métier délicat et ingrat. J'ai joué au pompier pour aider le club, et si je vois qu'en retour il y a trop de méchancetés contre moi, je ne tarderai pas à remettre le tablier”, dira encore Saïb qui s'efforce de passer harmonieusement les fêtes de l'Aïd en famille pour tenter de remettre de l'ordre dans ses idées et espérer surmonter tant d'amertume et de déception. Il est vrai qu'une défaite cruciale n'est pas facile à digérer, mais gageons qu'avec l'amabilité qu'on lui connaît, Moussa Saïb ne tardera pas à repartir du bon pied, surtout que la champion's league pointe déjà à l'horizon. M. H.