Le wali de Béjaïa s'est réuni, hier, avec les 63 investisseurs ayant bénéficié d'assiettes de terrain dans le cadre du Calpiref. Et pour avoir un point de situation plus précis, il a convié le directeur du tourisme ainsi que ceux de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction, des Domaines, des services agricoles, des travaux publics, le conservateur foncier, le conservateur des forêts, etc. Mais aussi les présidents d'APC concernées et les chefs de daïra. Les promoteurs étaient, pour certains, accompagnés ou représentés par les bureaux d'études engagés par leurs soins. Et chacun devait intervenir et indiquer précisément où en est son projet. Pour ceux qui sont toujours au stade de l'étude, le wali les a sommés de déposer leurs demandes de permis de construire dans les 20 jours qui suivent. Dépassé ce délai, des mises en demeure leur seront adressées ; ils risquent de voir annuler leur décision d'attribution. Un délai de 20 jours est accordé aux bureaux d'études afin de revoir leurs copies, car certains investissements doivent s'adapter à la zone boisée qu'il y a au niveau de la côte est de Béjaïa. Le wali a insisté sur l'interdiction de recourir à l'abattage des arbres. Soit l'investisseur s'adapte à cette zone boisée, soit il procède à la transplantation des arbres, mais l'abattage des arbres est interdit, a-t-il rappelé. Une chose est sûre, insistera- t-il, "des mises en demeure seront adressées aux entrepreneurs qui n'ont pas encore déposé leur demande pour l'obtention d'un permis de construction". Toutefois, le problème ne s'est pas posé seulement chez les promoteurs auquel un ultimatum a été donné pour rendre effectif leur projet, mais aussi à l'administration. Il y a des investisseurs qui ont obtenu des titres de concession, mais qui ont eu du mal à concrétiser leurs projets en raison de blocage. Ce qui fera dire au wali qu'il y a une "guerre des institutions". Allusion à la dilution des responsabilités, et chaque service renvoie la balle à l'autre. Et la solution : "Tous les dossiers doivent atterrir au niveau de l'Andi qui regroupe en même temps les représentants des directions concernées." Il a invité les membres de son administration à étudier les dossiers avec célérité et à les traiter de manière globale. "Et si par malheur, il y a des réserves qui n'ont pas été émises par les services concernés, je prendrai les mesures qu'il faut contre ces défaillants. Car la wilaya, poursuivra-t-il, a été assommée et plongée dans un sommeil profond. On doit la réveiller. Ce sont ses enfants, ses élus, ses responsables, à leur tête le wali, qui doivent le faire. Ne perdons pas de temps." Il menacera même d'ouvrir des enquêtes à l'encontre des personnes qui bloquent. M. O.