Intervenant au Forum algéro-français du numérique, Mouatassem Boudiaf, DG du Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE), a abordé l'interopérabilité du paiement sur internet assurant que la mise à jour sur les plateformes bancaires s'achèvera au 1er trimestre 2016. Le paiement touchera, d'abord, les grands facturiers... "Au-delà de l'aspect commercial, le e-commerce implique une dimension fonctionnelle qui relève du ministère du Commerce et une dimension TIC qui dépend du MPTIC et une troisième dimension qui se résume à l'usage d'un instrument de paiement à distance et qui relève des compétences de la Banque d'Algérie et de la place bancaire à travers le groupement", expliquait M. Boudiaf lors de son intervention à ce Forum. Tenu récemment à l'hôtel El-Aurassi, ce rendez-vous technologique a permis à Boudiaf de revenir encore une fois sur le e-commerce dont le paiement électronique en particulier, en indiquant à ce propos que "le groupement des banques a pris l'initiative de mettre en place un recueil documentaire qui définit l'ensemble des règles qui vont être usitées par les banques pour pouvoir mettre en œuvre le paiement sur internet à travers la carte interbancaire". Il précisera : "C'est un document qui a été finalisé, comme prévu, en juin 2015 et qui a été distribué à l'ensemble des concernés. Cela a permis aux banques et organes interbancaires d'entamer des développements sur leur système en monétique pour qu'on puisse interagir et véhiculer ce type de transaction." En clair, cela permet à n'importe quel porteur de n'importe quelle banque de conclure une opération chez un commerçant qu'il soit domicilié chez sa banque ou chez une banque confrère. Boudiaf a également abordé l'interopérabilité du paiement sur internet, assurant que la mise à jour sur les plateformes bancaires s'achèvera au 1er trimestre 2016. "L'ouverture du paiement sur internet pourrait se faire, d'abord, à destination des grands facturiers en attendant la promulgation de la loi" a-t-il annoncé, précisant que "les litiges seront, quant à eux, gérés et résolus par les textes de loi existants. Cette première phase, pour qu'on puisse l'ouvrir et la mettre en conformité avec les textes, fera l'objet d'un accord, probablement, avec les pouvoirs publics pour valider les secteurs d'activité concernés". La deuxième étape, selon l'orateur, interviendra une fois que la partie développement sera achevée. Soutenant que "le e-commerce est une activité qui participera à faire évoluer le pays vers une économie numérique et épargnera le blanchiment d'argent" . M. Boudiaf ira plus loin en affirmant qu'"avec tout ce que la sphère bancaire et le groupement sont en train d'établir comme règles, cela va libérer les initiatives d'investissement dans l'industrie de la monétique qui peut démarrer à travers les start-up". N.S.