S'exprimant sur les évènements qui ont secoué dernièrement l'Institut des sciences politiques qu'il qualifie d'“épiphénomène”, M. Rachid Harraoubia a déploré le “recours à la violence par la fermeture des établissements et l'interdiction aux étudiants d'accéder à leur droit élémentaire de suivre leurs études et aux enseignants d'accomplir leur devoir”. Et d'enchaîner : “cette situation a dégénéré lorsqu'il y a eu atteinte à l'intégrité physique des enseignants dans l'exercice de leur fonction et la séquestration de responsables et leur humiliation.” Ainsi, le ministre a fait porter le chapeau des derniers dérapages à l'Université d'Alger aux étudiants qui sont actuellement en mandat de dépôt. “Il n'y a pas violation des franchises universitaires. Le recteur était placé devant un dilemme : assurer la sécurité des étudiants ou laisser la chose en leur encourant un réel péril. Certes, la situation sécuritaire s'est améliorée, mais il faut rester vigilant. Il se trouve que des extra-universitaires voulaient passer de force la nuit dans les salles de cours de l'université. Il y a eu violation de l'intégrité de l'université. Pas par les responsables, mais par ces derniers. Nous avons assumé nos responsabilités en choisissant d'assurer la sécurité des étudiants”, soutient-il. Aussi, il a refusé d'intercéder en faveur des étudiants arrêtés et a remercié “les organisations estudiantines qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour ramener le calme”. Tout en faisant montre de son ouverture au dialogue et sa disposition à la prise en charge des revendications légitimes des étudiants, M. harraoubia a réitéré sa “ferme volonté d'appliquer la loi pour protéger l'université, l'étudiant et l'enseignant”. Ceci dit, il reconnaît qu'une infime partie des gestionnaires ont fait preuve de carence en matière d'écoute à l'égard des préoccupations des étudiants et des enseignants. A. C.