«Cette année, il y aura encore une fois, en Algérie, plus de 4000 morts sur les routes ». C'est ce qu'a affirmé, ce lundi matin, Ahmed Nait El-Hocine, Commissaire divisionnaire chargé de la prévention routier à la DGSN (Direction Générale de la Sureté Nationale), sur les ondes de la radio Chaîne 3, au microphone de l'émission « L'invité de la rédaction ». Ahmed Nait El-Hocine a déclaré que les services de sûreté nationale sont entrain de travailler pour un « code de la route algérien ». Actuellement, la réglementation est, selon l'invité de la radio, « insuffisante » et la DGSN « a attiré l'attention des services publics » à ce sujet. Il a ajouté qu'une commission a été installée au sein du ministère de l'intérieur et des collectivités locales, « a fin de réviser le code de la route et d'introduire le permis biométrique pour permettre la mise en place du permis à points ». L'intervieweuse, Souhila El Hachemi, a néanmoins rappelé à son invité qu'il y a un énorme retard à rattraper. A ce propos, Ahmed Nait El-Hocine a précisé que le permis à points n'a pas été appliqué à cause de « l'absence du fichier national des permis de conduire et du fichier national des infractions et de l'absence de traçabilité par rapport aux contrevenants multirécidivistes ». Le commissaire est également revenu sur le facteur humain « responsable à 90% des accidents de la circulation », à cause « de l'inobservation des règles de la circulation routières, de la qualité des formations des conducteurs au niveau des auto-écoles, et de l'éducation routière ». Concernant les conductrices « à qui on reproche d'être trop prudentes », comme l'a indiqué Souhila EL Hachemi, le commissaire a lâché sans hésitation « l'implication des femmes dans les accidents routiers est minime ». Une manière de remettre en cause certains clichés. Ahmed Nait El-Hocine a tenu à préciser, qu'à l'occasion des vacances d'hiver, un dispositif de sécurité a été mis en place pour toute éventualité. Yasmine BENAIDA @YasmineBenaida