L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, l'Allemand Martin Kobler, ne cache plus sa satisfaction devant les avancées enregistrées pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale dans ce pays conformément à l'accord de Skhirat. Il a été conforté dans sa démarche par l'adhésion à cette démarche des responsables de 24 localités libyennes, qui ont signé, à leur tour, l'accord parrainé par l'ONU. Mieux, même les tribus targuies du sud de la Libye ont annoncé, lundi, leur ralliement au processus. Réunis dans la localité d'Oubari, les chefs des tribus ont réaffirmé leur engagement pour le cessez-le-feu, tout en appelant toutes les parties en conflit à adhérer à l'accord conclu sous l'égide de l'ONU. Fort de ces développements, Martin Kobler, qui a renouvelé son appel à toutes les parties libyennes pour qu'elles rejoignent ce processus, a déclaré : "Je suis très heureux de ces 24 signatures (...) par des responsables municipaux (libyens). C'est un signal positif." Et d'ajouter : "Il est très important que les municipalités deviennent partie intégrante de l'accord signé il y a quelques jours à Skhirat (Maroc). Leur implication doit être forte car c'est là que se trouvent (...) les besoins de la population." Il y a lieu de relever que parmi les signataires, figurent des responsables de villes importantes telles que Sabratha, près de Tripoli, Zenten, Al-Baïda, mais aussi de Misrata, où se trouve le noyau dur de la coalition de milices notamment islamistes de "Fajr Libya". Opposés à l'accord de Skhirat, les présidents des deux parties en conflit, Nouri Bousahmein du Congrès général national, et Salah Aguila du Parlement de Tobrouk, ont décidé de se rencontrer pour discuter des modalités de mise en place du gouvernement d'union nationale. Ils semblent abdiquer devant cette adhésion massive au processus onusien. Mettant à profit cette situation favorable, l'émissaire des Nations unies ne cache plus son ambition d'attirer le maximum de parties à sa démarche. Dans cette optique, il a déclaré : "Nous espérons parvenir à un accord avec tout le monde, l'armée, la police mais également les milices." Est-ce le bout du tunnel pour les Libyens ? C'est du moins ce que laisse croire l'évolution de la situation. M.T.