C'est devant une assistance fort nombreuse tassée à l'intérieur du théâtre régional Azzedine-Medjoubi de Annaba que s'est tenu, hier matin, le regroupement organisé par l'Association nationale pour la réinsertion des anciens détenus sous le thème de la réconciliation nationale et l'amnistie générale. Un meeting de précampagne qui s'inscrit en droite ligne dans l'objectif que se trace de toute évidence le pouvoir, à savoir le référendum portant sur la réconciliation nationale et l'amendement de la Constitution. Les syndicalistes de l'UGTA, notamment les travailleurs du complexe sidérurgique Ispat d'El-Hadjar, venus en force avec leur secrétaire général Aïssa Menadi, ont longuement applaudi les interventions du vice-président de l'APN, M. Djemaï Mohamed, et le coordinateur de l'association citée, M. Fellah, lesquels ont axé leur discours sur la nécessité de la réconciliation prônée. “Sans stabilité politique, le pays ne pourra pas entamer la relance salutaire pour l'économie nationale. L'Algérie a besoin de la paix si nous voulons que les investisseurs viennent à nous !”, devait souligner ce dernier en citant l'exemple des pays comme le Liban, le Soudan et l'Afrique du Sud qui, dira-t-il, ont pansé leurs plaies et décidé de tourner la page des années de douleur et de sortir de la spirale de la haine. Les intervenants ont également souligné la passivité des formations politiques qui se sont singularisées, ces derniers temps, par des luttes internes au lieu de se prononcer sur les possibilités de sortie de crise. Une ambiance de précampagne référendaire aura donc marqué ce regroupement qui sera suivi par un autre, aujourd'hui, à Drean, auquel assisteront également les représentants locaux de la LADDH et des magistrats. A. A.