Mémoire Encore une fois, un hommage vibrant est rendu à un grand artiste fauché par les balles de l?obscurantisme. Les participants au 37e Festival national d'art dramatique, qui se déroule depuis quatre jours à Mostaganem, ont rendu, hier, dimanche, dans l?après -midi, un vibrant hommage au comédien Azzedine Medjoubi, assassiné en 1995 par des terroristes. Les festivaliers, les organisateurs et les journalistes qui ont pris part à l?événement se sont rencontrés dans une salle de l'ex-ITE, lieu de leur hébergement, pour égrener avec Mme Amina Medjoubi, l?épouse, plusieurs pages de la vie artistique du regretté Azzedine. Cette dernière lance d?ailleurs d?emblée et avec beaucoup d?émotion : «Il m'est impossible de parler de Azzedine en tant qu'artiste. Son ?uvre suffit d'elle-même.» Le critique de théâtre Ahmed Cheniki livrera, pour sa part, à un auditoire curieux les expériences professionnelles du défunt en Algérie et à l'étranger ainsi que sa légendaire modestie. Djamel Bensaber, l'un des émules de Ould Abderrahmane Kaki, racontera, à son tour, plusieurs anecdotes témoignant de l'humilité exemplaire de Medjoubi. Il est à rappeler que Azzedine Medjoubi, l'excellent interprète de Hafila Tassir, a reçu le prix de la meilleure ?uvre et de la meilleure mise en scène pour Alem El Baouche au Festival national du théâtre professionnel de Annaba et de celui de la meilleure interprétation masculine, pour la même pièce à Carthage (Tunisie). La rencontre s'est clôturée par un débat sur l'itinéraire artistique du défunt. A noter que les comédiens du théâtre régional de Batna sont attendus aujourd?hui,à Mostaganem, pour présenter un montage théâtral des principales pièces interprétées par Medjoubi qui fut en 1993, rappelons-le, metteur en scène et formateur au sein de cette structure.