Un forum d'affaires sera organisé à Alger au premier semestre de l'année en cours. Il permettra de réunir des représentants algériens avec des représentants de l'industrie de l'énergie renouvelable et de gaz en Europe. Le commissaire européen à l'énergie et au climat, Miguel Arias Cañete, a réaffirmé son engagement à intensifier la coopération entre l'Union européenne (UE) et l'Algérie dans le domaine de l'énergie, qualifiant cette coopération de "priorité". Dans un article publié le 4 janvier dernier par la revue The Parliament, Miguel Arias Cañete indique que l'Union européenne a identifié trois priorités pour sa sécurité énergétique et réduit sa dépendance à un fournisseur unique. Le commissaire européen à l'énergie évoque le redoublement des efforts de l'UE sur le corridor sud pour le gaz, le développement du marché du GNL en Europe et la création d'un hub gazier de la Méditerranée en lançant le partenariat énergétique euroméditerranéen. "Dans ce contexte, l'UE reconnaît clairement l'importance de la région méditerranéenne et de son rôle dans la stratégie de l'union de l'énergie", a souligné Miguel Arias Cañete. Au-delà de cette dimension régionale de coopération énergétique de l'UE en Méditerranée, le commissaire européen à l'énergie estime que "la coopération bilatérale demeure cruciale, en particulier avec l'Algérie". "Le pays est le plus grand en Afrique et un partenaire d'une importance vitale pour l'UE", constate M. Cañete. "Je suis personnellement engagé à intensifier nos relations avec l'Algérie, notamment en ce qui concerne l'énergie", a ajouté M. Cañete, rappelant sa visite en Algérie en mai 2015. "L'Algérie est le troisième fournisseur de gaz de l'UE après la Russie et la Norvège et l'UE est le plus grand importateur de gaz algérien. L'Algérie a toujours été un fournisseur de gaz très fiable pour l'UE", a reconnu le commissaire européen à l'énergie. Toutefois, a-t-il relevé, les exportations de gaz de l'Algérie vers l'UE ont diminué récemment et ne représentaient en 2013 que 13% des importations de l'UE. Cela est dû à plusieurs facteurs, a expliqué M. Cañete, citant la baisse de production, la forte augmentation de la demande intérieure et une baisse de la demande européenne. "Néanmoins, les ressources de gaz en Algérie, y compris le gaz de schiste, sont énormes", a-t-il fait remarquer. Elles restent, cependant, largement inexplorées et inexploitées. "Il y a un réel besoin pour les investissements dans de nouveaux projets d'exploration et de production de gaz. Donc, nous allons travailler ensemble pour identifier les facteurs qui entravent les investissements et proposer des mesures pour encourager l'investissement", a indiqué M. Cañete. Dans le secteur des énergies renouvelables, les autorités algériennes ont demandé une aide et une coopération de l'UE dans plusieurs domaines, tels que le renforcement des capacités institutionnelles, l'amélioration et la mise en œuvre du cadre législatif et réglementaire, de formation professionnelle, de recherche et de développement et de transfert de technologie. "L'UE est prête à soutenir l'Algérie dans la mise en œuvre de sa stratégie nationale pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. La commission, dont l'objectif est de rendre l'Europe leader mondial dans les énergies renouvelables, va travailler avec ses partenaires algériens pour identifier les besoins et les projets de coopération possibles", a assuré M. Cañete. Dans ce contexte, un forum d'affaires sera organisé à Alger au premier semestre de l'année en cours. Il permettra de réunir des représentants algériens avec des représentants de l'industrie de l'énergie renouvelable et de gaz en Europe, pour discuter des voies et moyens de faciliter de nouveaux investissements européens dans le secteur de l'énergie en Algérie. Deux groupes d'experts, aussi, seront mis en place dans les prochaines semaines. Meziane Rabhi