Résumé : Selma a conscience des nouveaux sacrifices à venir. Lyès a besoin d'elle. Elle ne lui tournera pas le dos maintenant. Quand elle voit Samir, avec son regard inquiet, des questions, elle promet d'être là pour lui, de rattraper tout ce temps perdu. Ils allaient se construire un avenir quoi qu'il arrive. Quelques jours après, Selma retourne chez Aziza pour récupérer ses affaires et ses économies. Le cousin de Lyès, Karim, l'y a emmenée en voiture. Selma a décidé de ne pas fermer le salon de coiffure. Deux jeunes filles risquaient de se retrouver au chômage. Elle leur fait assez confiance pour s'occuper des clientes. Aziza la prie de rester encore une nuit. Ami Ali est heureux que tout se passe bien entre elle et Lyès. - Mais qu'allez-vous faire maintenant ? - Je crois qu'on n'a pas le choix. On va rester là-bas, le temps que son père se remette, répond-elle. S'il manque à ses devoirs, je crois qu'il ne sera plus le même ! Je comprends le fait qu'il veuille rester à son chevet ! C'est quelqu'un de bien... - C'est bien qu'il soit bon et tout, mais qu'il prenne soin de toi ! Sinon il aura affaire à nous ! Selma sourit. - Je le préviendrai, dit-elle. Prenez soin de vous ! Vous allez me manquer ! - Ce foyer est toujours le tien ! Vous serez toujours les bienvenus ! Venez quand vous voulez ! La jeune femme le lui promet. On l'aide à mettre ses affaires dans la voiture. Au moment des adieux, tous sont en larmes. Ami Ali la serre dans ses bras et lui dit à l'oreille : - Remercie Allah que tout se règle dans ta vie ! Tu as retrouvé ton enfant, ton foyer. Va de l'avant ! Rien ni personne ne peut te briser maintenant ! Je serai toujours là pour vous ! Elle le remercie puis monte dans la voiture. Elle baisse la vitre pour leur serrer la main une dernière fois. - N'oublie pas de m'appeler ! Je tiens à avoir des nouvelles au jour le jour ! - C'est promis ma belle ! Karim leur fait un signe d'au revoir de la main avant de démarrer. Les amis restent dehors jusqu'à ce qu'elle ait disparu. Elle leur manque déjà. Selma éprouve le même sentiment mais elle sèche vite ses larmes en pensant à son fils qui l'attendait. Durant le voyage, elle a le temps de réfléchir à leur avenir. Elle ne se voit pas rester les bras croisés après ces dernières années de travail. Elle pense ouvrir un autre salon de coiffure, de prendre d'autres jeunes sous son aile. Elle veut se rendre utile et ne dépendre de personne. Avec ses économies, elle pourra démarrer son projet. Elle n'en a pas parlé à Lyès. - Tu as eu de la chance, remarque Karim. Ces gens me paraissent formidables ! - Ils le sont, rectifie-t-elle. J'ignore ce que je serais devenue sans eux ! Je regrette qu'ils ne soient pas de ma famille ou de celle de Lyès ! Je les voudrais dans ma vie, tout proches ! On ne peut qu'apprendre à devenir bon auprès d'eux ! Je suis devenue une femme indépendante chez eux ! Ils représentent la famille qui m'a donné les armes pour affronter la vie et l'avenir ! - Je suis content que tu sois revenue avec Lyès ! Il n'en pouvait plus d'être seul ! - Je suis étonnée qu'il n'ait pas refait sa vie ! - Je peux te dire qu'il t'aime plus qu'il ne le dit et ne le montre, dit Karim. Là, vous vous êtes retrouvés au pire moment de sa vie ! Il vous faudra être forts ! Rien n'est gagné d'avance dans votre cas ! Elle ne le sait que trop. Mais toutes les épreuves passées l'ont endurcie. Elle ne baissera pas les bras au premier problème. Elle se battra pour préserver l'unité sa famille. Pour le bonheur de son fils, elle est prête à tout... (À suivre) A. K.