C'est une première à la frontière algéro-tunisienne depuis l'apparition de la nébuleuse Daech chez le pays voisin, déstabilisé au plan sécuritaire depuis 2011. Hier, pas moins de 2 500 gendarmes, issus essentiellement des escadrons héliportés des élites du détachement de sécurité et d'intervention (DSI), des groupes d'intervention et de réserve (GIR) du 5e commandement régional de Constantine et de Tébessa, ont été mobilisés pour simuler un exercice de lutte antiterroriste à 20 kilomètres du poste avancé d'Oum-Ali, surplombant Djebel Chaâmbi. Contacté par Liberté, un officier supérieur de la GN a affirmé que "cette manœuvre se veut une préparation aux techniques de combat contre les groupes terroristes et les gangs du crime transfrontalier. L'objectif étant de persuader ces criminels à se rendre avec armes et bagages. À défaut, l'assaut sera donné pour les éliminer et récupérer les arsenaux de guerre". Supervisées par le patron de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba, ces manœuvres ont permis de mettre en évidence la formation des nouvelles élites par le DSI et le déploiement des nouveaux moyens de combat aériens et terrestres.