Le groupe terroriste Etat islamique resserre l'étau sur la ville de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, où la population vit dans la terreur après la mort ces derniers jours de dizaines de civils et l'enlèvement de 400 habitants, dont 270 ont été libérés. De violents combats se poursuivaient hier pour la cinquième journée consécutive après un assaut d'envergure lancé samedi par Daech sur Deir Ezzor, capitale de la province éponyme, riche en pétrole, 450 km au nord-est de Damas. Les terroristes contrôlent désormais 60% de la ville, où habitent encore 200 000 personnes. Ils renforcent le siège sur les quartiers encore aux mains des forces gouvernementales dans le centre, l'ouest et le sud-ouest. Selon l'ONU, environ 70% des habitants des quartiers assiégés sont des femmes et des enfants. Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué hier que plus d'un millier de civils dont 238 enfants ont péri depuis le début, il y a près de quatre mois, de l'intervention russe contre les régions rebelles en Syrie. "Depuis le 30 septembre, les frappes aériennes russes ont fait 3 049 morts, dont 1 015 civils, parmi lesquels 238 enfants et 137 femmes", a affirmé cette source. Les deux tiers des victimes sont des combattants, dont 1 141 rebelles et terroristes du Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda, et 893 membres du groupe Etat islamique (EI), a précisé cette organisation qui compte un large réseau d'informateurs à travers la Syrie. R. I./Agences