L'opération de démolition, qui a commencé la semaine écoulée à la plage Bleue, a nécessité de grands moyens pour entamer la destruction de plus de 76 constructions illicites sur les 180 recensées. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis sur place pour parer à toutes les éventualités, compte tenu de l'importance de cette opération qui fait suite aux instructions du ministre du Tourisme lors de sa visite d'inspection au début du mois en cours. L'ampleur du désastre est telle qu'il est impossible de le décrire. Le ministre du Tourisme a questionné le président de l'APC sur ces irrégularités qui ont défiguré la façade maritime. Ce dernier a répondu : “Je suis seul !” Il y a lieu de rappeler que cette situation s'est accrue depuis plusieurs années du fait de l'absence de contrôle et de plans cadastraux, mais aussi d'une volonté délibérée de mettre à sec toute une région connue pour la richesse de ses sites. Devant le silence des uns et des autres, beaucoup de personnes ont obtenu des terrains aux abords des plages, nonobstant la réglementation en vigueur en matière de construction. Après la plage Bleue, ce sera le tour de Beldj et du Caroubier où des villas somptueuses ont été érigées sauvagement sur des terrains appartenant au domaine public. Il va sans dire que ces destructions ont eu des répercussions positives auprès des citoyens qui, par le passé, présageaient que l'impunité ne toucherait pas les barons du foncier, car l'Etat de droit est pour eux un vain mot. NACERA AKLI