Après avoir réussi le pari fou de faire signer une charte de stabilité aux principaux syndicats des enseignants, la ministre de l'Education est sur la bonne voie pour mettre fin à la fronde cyclique et durable des adjoints d'éducation. Après un bras de fer qui a duré plusieurs mois, ponctué par plusieurs mouvements de grève, le conflit entre les adjoints d'éducation et le ministère de tutelle s'achemine vers le dénouement. En effet, les représentants du syndicat des adjoints d'éducation, affilié à la SNTE, sont revenus satisfait de la réunion qu'ils ont tenue hier avec les cadres de la tutelle au siège du ministère. Joint par téléphone, le porte-parole des adjoints d'éducation, Mohamed Ouadah, s'est félicité des acquis obtenus. "Nous avons discuté avec les cadres du ministère concernant nos revendications, et nous sommes très satisfaits de la rencontre", a déclaré M. Ouadah. Selon notre interlocuteur, la rencontre a débouché sur plusieurs accords de principe, à commencer par la mise en place d'une commission mixte entre les deux parties pour la prise en charge de tous les problèmes des adjoints d'éducation. L'autre doléance satisfaite à l'issue de la rencontre concerne la promotion automatique au grade supérieur des adjoints d'éducation classés à la catégorie 7 et qui ont plus de 5 ans d'expérience. Le ministère de l'Education s'est également engagé à résoudre la question de la dégradation des échelons en envoyant une correspondance à la Fonction publique. M. Ouadah a, aussi, fait savoir que la tutelle s'engage à prendre en considération les diplômes des adjoints principaux pour bénéficier d'une promotion automatique au poste de superviseur, ainsi que pour les superviseurs pour accéder au poste superviseur principal. D'après le syndicaliste, la rencontre a également porté sur la question des dépassements dont sont "victimes" des adjoints du secteur dans certaines wilayas. "Nous avons soulevé la question des adjoints principaux qui n'ont pas bénéficié d'une formation pour passer au grade de superviseur et la tutelle nous a promis de les rétablir dans leurs droits", a souligné M. Ouadah. Pour conclure, le porte-parole fait savoir que le bureau national se réunira aujourd'hui pour évaluer les propositions du ministère de l'Education et voir qu'elle suite donner à leur mouvement. Pour rappel, les adjoints d'éducation militent pour la régularisation de la situation des adjoints ainsi que celle des adjoints principaux de l'éducation à travers leur promotion au rang de superviseur de l'éducation en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce, dans le but de mettre fin définitivement au système actuel des grades. M. Ouadah a également évoqué la nécessité d'annuler le contenu de la circulaire 003 qui concerne le grade de superviseur de l'éducation, en revalorisant l'expérience professionnelle sur la base de 10 ans et de 20 ans afin de prétendre au grade de conseiller de l'éducation. D. S.