Une journée de grève nationale suivie d'un rassemblement au niveau de la direction de l'éducation du Ruisseau, auront lieu le 7 décembre prochain. C'est ce qu'a annoncé, hier, Ouadah Mohamed, responsable national de la coordination des adjoints de l'éducation, lors d'un point de presse tenu à l'école Aïssat-Idir, à Alger. Le syndicaliste a expliqué que le recours à la protestation a été décidé suite à la non-prise en charge par la tutelle "de ses engagements et notamment son refus de donner une réponse à la plateforme de revendications du syndicat". "À l'instar des autres syndicats du secteur de l'éducation, nous nous attendions à un début de solution concernant la situation des adjoints de l'éducation, qui sont en voie d'extinction, comme cela s'est fait pour les enseignants", a déclaré M. Ouadah. Et d'appeler l'ensemble des adjoints de l'éducation à venir nombreux assister à la journée de protestation. Le conférencier a rappelé les principaux points de la plateforme de revendications transmise à la première responsable du secteur. Il s'agit de la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l'éducation à travers leurs promotions aux grades de base de superviseur de l'éducation en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce, dans le but de mettre fin définitivement au système de grade actuel. M. Ouadah a, également, soulevé la nécessité d'annuler le contenu de la circulaire 003 qui concerne le grade de superviseur de l'éducation, et ce, en revalorisant l'expérience professionnelle sur la base de 10 ans et de 20 ans afin de prétendre au grade de conseiller de l'éducation. Abordant la circulaire 003, le porte-parole des adjoints de l'éducation a expliqué que "la mesure octroie aux enseignants en voie d'extinction la possibilité de gagner en échelon afin de bénéficier des promotions qui vont des enseignants supérieurs aux formateurs, selon les années d'expériences cumulées". Or, poursuit M. Ouadah, le ministère ne l'entend pas de cette oreille et continue d'appliquer une politique de deux poids, deux mesures. Enfin, le conférencier a évoqué le PV signé à l'issue de la réunion avec le ministère de l'Education en date du 15 novembre 2014 et notamment le deuxième chapitre où il est question de ne pas dégrader les superviseurs de l'éducation formés durant les années 2014 et 2015. Durant la conférence de presse, M. Ouadah est revenu sur le phénomène de la violence en milieu scolaire en indiquant que "le décret 08-315 promulgué en 2008 a sapé le moral des adjoints de l'éducation qui ne sont plus motivés pour l'accomplissement de leurs missions quotidiennes". D. S.