Le conseil national extraordinaire de la Coordination nationale des adjoints de l'éducation affiliée à l'Unpef a décidé, hier, d'observer une journée de grève (cyclique) devant l'annexe du ministère de l'Education, à Alger, chaque dernier lundi du mois, à compter du 25 janvier. C'est ce qu'a annoncé, hier, Mohamed Ouadah, responsable national de la coordination. Joint par téléphone, le syndicaliste a fait savoir que son syndicat opte pour la protestation, en réponse au "mépris" de la tutelle. "Avec la signature de la charte d'éthique, nous espérions un retour au dialogue avec la ministre. Mais rien n'est fait", a déploré M. Ouadah. En plus de la protestation, la coordination a décidé de boycotter tous les travaux administratifs de fin d'année, ainsi que les examens officiels, de 5e, le BEM et le bac, si la situation perdure. Le syndicaliste a, également, rappelé que la dernière réunion avec le ministère remonte à une année. "La dernière fois que nous avons rencontré la ministre de l'Education remonte à décembre dernier pour discuter de la promotion automatique. Depuis c'est le silence radio", a regretté notre interlocuteur. Selon M. Ouadah, l'arrivée de Mme Benghebrit à la tête du département de l'Education était une grande chance pour eux, surtout pour l'amélioration de leur situation et la prise en charge de leur plateforme de revendications. "Mais très vite, on s'est rendu compte du contraire", a-t-il regretté. "À l'instar des autres syndicats du secteur, nous nous attendions à un début de solution concernant la situation des adjoints de l'éducation, qui sont en voie d'extinction, comme cela s'est fait pour les enseignants", a-t-il ajouté. Et d'appeler l'ensemble des adjoints de l'éducation à venir nombreux assister à la journée de protestation. Le porte-parole de la coordination a rappelé les principales revendications transmises à la ministre et qui sont : la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l'éducation à travers leurs promotions de grades de base à superviseur de l'éducation en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce, dans le but de mettre fin définitivement au système actuel de grades. M. Ouadah a, également, soulevé la nécessité d'annuler le contenu de la circulaire 003 qui concerne le grade de superviseur de l'éducation, et ce, en revalorisant l'expérience professionnelle sur la base de 10 ans et de 20 ans afin de prétendre au grade de conseiller de l'éducation. D. S.