En voulant défendre un de ses éléments, empêtré dans une tempête publico-médiatique, le président de la commission fédérale d'arbitrage, Khelil Hammoum, s'est maladroitement déjugé lui-même, avouant presque à demi-mot ce qu'il convient de qualifier de "faute professionnelle" grave. Il a justifié l'erreur arbitrale, qui a conduit à la défaite de la JS Kabylie, samedi dernier, au stade Omar-Hammadi de Bologhine, par le manque d'expérience du referee directeur, Nabil Boukhalfa. "Il était bien placé sur l'action, mais il a été victime de son inexpérience. Il n'a pas été aidé dans sa tâche par son assistant Omari. Ce dernier, et au vu de sa position, devait signaler la faute de main. Il est resté passif ne voulant pas s'impliquer, ce qui a mis l'arbitre directeur dans une position difficile, et c'est à partir de là qu'il a décidé de valider le but en son âme et conscience", a-t-il déclaré à la presse. Or, en invoquant "l'inexpérience présumée" de l'arbitre, il se met lui-même en faute dès lors qu'il est responsable de sa désignation pour officier un match important. Il est inconcevable d'admettre, en effet, que le président de la CFA ne s'est rendu compte de l'inaptitude de l'arbitre en question qu'au lendemain de la confrontation entre l'USMA et la JSK, objet de polémique.