Même si les séquelles du séisme sont encore perceptibles, la plage du Figuier continue de séduire, attirant de nombreux estivants en quête de fraîcheur et de calme. La chaleur qui sévit ces derniers temps dans le nord de l'Algérois a contraint de nombreuses familles à déferler vers la grande bleue pour chercher la fraîcheur. Les plages de la wilaya de Boumerdès ont été prises d'assaut par des milliers d'estivants venus de plusieurs coins de la wilaya ainsi que d'autres régions du pays. Figuier, les Sablettes, Sghirat et Rocher noir sont les plages les plus fréquentées par les vacanciers, notamment les familles qui viennent souvent, par véhicules, des wilayas d'Alger, Tizi Ouzou ou Bouira. Mais c'est la célèbre plage du Figuier qui continue à attirer les familles malgré l'état lamentable du tronçon de route qui mène jusqu'à la plage. Bien sûr, les stigmates du séisme sont encore frais et visibles à certains endroits, mais ce sont les constructions hideuses et anarchiques qui annoncent le mieux les effets du tremblement de terre du 21 mai 2003. Un spectacle désolant D'abord, ce sont les locaux construits en tôle et parpaing, au bord de la RN24, qui augurent ce spectacle désolant avant que le petit village n'offre les autres façades de son déclin incarné notamment par les nouvelles constructions envahissantes et sans attrait où l'inesthétique le dispute à la médiocrité. Des murs “agressifs” ont pris la place des clôtures faites de lierre et de glycine alors que les barres de fer et autres barbelés ont chassé les géraniums des balcons et fenêtres. Seuls quelques oliviers séculaires et autres arbres fruitiers, rescapés, arrivent à s'agripper au ciel comme s'ils voulaient sauver ce qui reste d'un beau petit village considéré, naguère, comme l'un des meilleurs de la côte. Aujourd'hui, Figuier continue, malgré tout, à attirer des milliers d'estivants. Ils arrivent de partout ,mais ce sont les Algérois qui ne peuvent se séparer de cette station balnéaire. Les deux chemins qui meurent sur la plage vivent au rythme des véhicules, pour la plupart immatriculés 16. Sur le sable, des parasols fabriqués localement s'harmonisent parfaitement avec la végétation et autres falaises qui cernent la plage. Un peu plus loin, des rochers immenses plongent leur nez dans la mer et font fonction de brise-lames au bonheur des enfants. La plage est délimitée par d'immenses grottes qui sont souvent utilisées comme abris par les estivants. Du haut des falaises, on admire le panorama où le ciel et la mer semblent se mêler pour tracer d'un seul trait la limite de la grande bleue. Décidément, Figuier continue à séduire et demeure toujours dans le cœur de ses admirateurs malgré les blessures qui l'ont affecté et les coups qu'on continue à lui affliger. M. T.