"Le ministère de la Communication n'a nullement l'intention de prendre des mesures à l'encontre d'aucun journal ou chaîne de télévision privée, de même qu'il ne l'a pas fait par le passé", a ajouté Hamid Grine. Lors d'un point de presse informel, en marge du Salon sur les médias qui s'est tenu à Annaba, hier, le ministre de la Communication s'est voulu rassurant à l'endroit des professionnels du secteur, en affirmant qu'à sa connaissance, aucun plan social n'est envisagé par les éditeurs, malgré les difficultés financières que rencontrent la plupart des titres. Hamid Grine a expliqué cette crise, qu'il a qualifiée de conjoncturelle, par le fait que le volume des entrées publicitaires de l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) ait baissé de 50%. Une réduction qui a été induite par les mesures d'austérité imposées par l'Etat aux annonceurs traditionnels, que sont les administrations et les entreprises publiques, devait-il ajouter. "Le ministère de la Communication n'a nullement l'intention de prendre des mesures à l'encontre d'aucun journal ou chaîne de télévision privée, de même qu'il ne l'a pas fait par le passé", a ajouté Hamid Grine. Ceci en rappelant qu'il existe un fonds de soutien destiné justement aux entreprises de presse en difficulté et que ce fonds devrait théoriquement être géré collégialement par les éditeurs organisés en association. "Aucune association de ce genre n'a été créée à ce jour, malheureusement", a précisé le ministre. Répondant à une question relative à l'ouverture du champ médiatique aux stations de radio privées, il sera catégorique en disant que cette éventualité n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement. Le directeur général de la Télévision algérienne, Tewfik Khelladi, qui a animé une conférence-débat sur le thème du "Droit du citoyen à une information fiable", a fait, quant à lui, une présentation du travail de terrain accompli par les employés des 5 chaînes du secteur public héritières de l'"Unique", dans ce cadre précisément. Ce responsable, lui-même journaliste, a évoqué les efforts considérables déployés et le nombre d'heures passées par les techniciens et les journalistes desdites chaînes, pour la confection des reportages documentaires dans les coins les plus reculés du pays, dans l'accomplissement de cette mission. Se voulant objectif, il reconnaîtra devant un parterre de journalistes, d'universitaires et d'étudiants, que des lacunes subsistent malgré tout dans ce cadre, eu égard à un manque, voire à l'absence d'une formation conséquente pour les cadres et employés des chaînes. Il citera, pour l'exemple, l'absence totale de centres de formation spécialisés pour ce qui est des techniques nouvelles de photographie ou de prise de son et même de maquilleuses, des fonctions qui sont primordiales dans le domaine de la production télévisuelle, regrettera-t-il. Insistant sur la nécessité pour les chaînes de télévision publiques de se mettre encore plus au service du citoyen, Tewfik Khelladi invitera les professionnels des médias à faire preuve de professionnalisme. A. Allia