Alger compte 10 EPSP, et chaque unité couvre les besoins des habitants d'une ou deux circonscriptions administratives et compte aussi 32 points d'urgences qui travaillent H24. Dans le cadre du programme de développement de la santé de proximité pour l'année en cours, la commission de santé, d'hygiène et de protection de l'environnement à l'APW d'Alger vient d'arrêter un plan d'actions à même d'avoir un feedback sur l'utilisation et la "productivité" des structures sanitaires ouvertes à travers les 57 communes de la capitale. À ce sujet, la présidente de la commission, Mme Oulebsir, affirme qu'il est du devoir des membres de la commission et des autres élus de procéder à un constat sur le terrain que les "unités d'urgences H24, les polycliniques ou les salles de soins qui sont dotées du matériel médical nécessaire soient utilisées à plein temps, voire à bon escient, puisqu'il s'agit de l'argent du peuple". Aussi, il est prévu de dresser, dit-elle, un état des lieux pour voir dans quelle mesure ces établissements de santé de proximité contribueront à désengorger les CHU et les autres EHS qui subissent au quotidien de fortes pressions, notamment en matière des premiers soins. D'autant que ces points d'urgences H24 ou les EPSP ouverts à travers les quartiers de la capitale sont bien outillés pour le bon fonctionnement de l'établissement. Une ambulance, un plateau médical technique (médecin de garde, infirmiers, service de radiologie et un laboratoire d'analyses). À signaler que la commission de santé a achevé l'opération de dotation des EPSP en matériel technique, notamment la distribution des dernières trousses à l'EPSP de Dergana. Il est question des tests psychologiques, des autoclaves, des oxymétries de pouls, du mobilier médical, des appareils de radiologie, des mallettes et des trousses pour les sages-femmes. Par ailleurs, il est prévu d'établir un inventaire des vides sanitaires cédés par la wilaya d'Alger au niveau des cités d'accueil des familles relogées. Situées à l'ouest ainsi qu'au sud d'Alger, ces unités relèvent des EPSP de Draria et de Baraki et peuvent donc être utilisés comme salles de soins pour bénéficier aux occupants de nouvelles cités. Au total, seules 22 unités sont opérationnelles, du fait qu'elles répondent aux normes requises. Cependant, 14 autres salles ont besoin d'être aménagées, au motif qu'elles sont dans un état de dégradation avancée. À Bentalha et à Ouled Mendil, les travaux d'aménagement ont déjà commencé pour huit salles en forme de vides sanitaires. S'agissant du financement des travaux, "les communes sont tenues de prendre en charge ces travaux, ou autrement la DSP suppléera les APC qui ne disposent pas de budget", a tenu à préciser notre interlocutrice. En outre, la présidente de la commission santé à l'APW a fait part de la réception de l'EPSP de Draria et des Annassers qui ont subi des travaux de réfection, financés sur le budget de wilaya. Pour rappel, la wilaya d'Alger compte 10 EPSP, et chaque unité couvre les besoins des habitants d'une ou deux circonscriptions administratives. La wilaya d'Alger compte aussi 32 points d'urgences qui travaillent H24. Le seul point noir de ces structures est le déficit en techniciens et paramédicaux. À souligner aussi que pour l'actuel exercice, la commission santé aura à suivre l'état d'avancement des chantiers déjà lancés, notamment le centre de cardiologie et de chirurgie de 80 lits à l'EHP de Zéralda, le complexe mère et enfant à Baba Hassen, le centre de transfusion sanguine de Chéraga et la maternité de Douéra de 150 lits. À signaler que trois autres projets inscrits depuis 2008 ne sont pas encore lancés, à l'instar de la maternité de Rouiba, de Aïn Bénian et d'El-Hamma (Belouizdad). D'autre part, le réseau des structures de proximité s'est renforcé avec la réception récente des polycliniques de Mohammadia, Haouch Mihoub (Baraki), Hay El-Badr, Bab Ezzouar, en attendant la livraison de celles de Sebala, Daboussi, El-Harrach, Tessala El-Merdja et Baba Hassen. Pour ce qui est des projets de structures sanitaires s'inscrivant dans le programme prévisionnel, il y a lieu de citer Aïn Taya, Birtouta, Ouled Chebel, Châaïba, Baba Ali, Mehalma, Béni Messous. "Il existe un important parc de structures de santé, qui doit profiter d'une manière rationnelle aux Algérois. Pour cela, l'urgence est d'entreprendre un travail de sensibilisation et d'information de proximité afin d'orienter la population vers les centres de soins de leurs lieux de résidence. Ce n'est qu'à cette condition que l'on allègera la demande sur les hôpitaux", a conclu Karim Bennour, président de l'APW, qui reste très sensible aux questions inhérentes au bien-être de la population, qu'il a toujours défendu devant l'exécutif. H. H.