Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé hier le charismatique maire de Londres Boris Johnson à ne pas rejoindre le camp des pro-Brexit, qu'il a attaqué frontalement à quatre mois du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. "Je voudrais dire à Boris ce que je dis à tout le monde, à savoir que nous serons plus en sécurité, plus forts et plus prospères dans l'Union européenne", a déclaré le dirigeant conservateur lors d'une interview sur l'émission politique dominicale de la BBC, The Andrew Marr Show. "La perspective de collaborer avec (le chef du parti europhobe Ukip) Nigel Farage et (l'ex-député) George Galloway et de faire un saut dans l'inconnu n'est pas la bonne voie pour notre pays", a-t-il ajouté, en référence à ces deux responsables politiques plus ou moins marginalisés, figures de proue de la campagne pro-Brexit. Le bouillonnant et populaire maire de Londres, lui aussi conservateur et candidat à la succession de David Cameron, laisse planer le suspense sur sa position pendant la campagne du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, qui se tiendra le 23 juin. Sa popularité donnerait du lustre à la campagne pro-Brexit, qui a pour l'instant été rejointe par cinq ministres et une secrétaire d'Etat du gouvernement conservateur, dont le titulaire du portefeuille de la Justice, Michael Gove, ami personnel de Cameron. Le Premier ministre a quatre mois pour convaincre ses compatriotes du bien-fondé de l'accord qu'il a négocié jeudi et vendredi à Bruxelles pour renforcer le "statut spécial" du Royaume-Uni dans l'UE. R. I./Agences