La maison natale du chahid, où il a vécu jusqu'à l'âge de 14 ans et qui a été visitée par la délégation (autorités, famille révolutionnaire, association Machaâl Echahid), sera transformée en musée. Le village de Djemaâ Saharidj relevant de la commune de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, s'est rappelé, hier, mardi, le combat de son enfant prodige Aïssat Idir (1915-1959), membre fondateur de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). La cérémonie, organisée à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures (24 février 1971), a été l'occasion de rappeler le parcours et le combat de Aïssat Idir qui a donné sa vie pour l'Algérie indépendante. Le neveu d'Aïssat Idir — qui porte le même nom que son oncle — a appelé à "préserver l'Algérie des tentatives de déstabilisation qui la guettent et ce, en restant unie". "Nos aînés ont consenti au sacrifice suprême et versé leur sang pour une Algérie libre et souveraine. Nous avons le devoir aujourd'hui de préserver ces acquis et, pour cela, je lance un appel à l'union entre Algériens", a-t-il dit. Lors d'un recueillement organisé à la stèle d'Aïssat Idir qui surplombe Djemaâ Saharidj, un représentant de l'union de wilaya de l'UGTA, Tebba Mohamed, a retracé le parcours de l'enfant du village qui a contribué à la création d'un "levier de lutte venu en renfort au Front et à l'Armée de libération nationale (FLN et ALN) par la création de la première Centrale syndicale algérienne sous le sigle de l'UGTA, et posant ainsi un jalon dans le processus de lutte et de maturation de la conscience politique et sociale du travailleur algérien aux prises avec l'oppression politique et l'exploitation économique de la colonisation". Il a rappelé que l'UGTA répond à l'objectif stratégique de la guerre de Libération nationale de se doter d'une organisation syndicale ayant pour mission de "faire participer les travailleurs à la lutte libératrice à travers, notamment, une participation active aux grèves dont celle de 8 jours (en 1957) qui a été une extraordinaire contribution à la Révolution". Il a aussi rappelé le rôle de l'UGTA dans la reconstruction de l'Algérie après l'Indépendance et sa "contribution" à la préservation de l'Etat durant la décennie noire. Lors de l'hommage rendu à Aïssat Idir, le président de l'APC de Mekla a annoncé que l'actuelle stèle, contestée localement car "ne représentant pas (fidèlement) les traits physiques d'Aïssat Idir", sera démolie et remplacée par une autre à son effigie, dans le cadre d'un projet de réaménagement du jardin public où elle est érigée, opération dotée d'un montant de 15 millions de dinars. La maison natale du chahid, où il a vécu jusqu'à l'âge de 14 ans et qui a été visitée par la délégation (autorités, famille révolutionnaire, association Machaâl Echahid), sera transformée en musée, a-t-on annoncé sur place. Cette célébration a été également marquée par la plantation de 60 arbres au village de Djemaâ Saharidj, symbolisant le 60e anniversaire de la création de l'UGTA, le 24 février 1956. APS