Le Maroc a connu hier un mouvement de grève qui a touché tous les secteurs d'activité, suite à l'appel lancé par quatre influents syndicats, il y a quelques jours. D'une durée de 24 heures, ce mouvement a été déclenché en signe de protestation contre le projet de réforme des retraites et la cherté de la vie. Excepté l'Union nationale des travailleurs marocains, syndicat proche du Parti pour la justice et le développement (PJD, islamiste), le mouvement qui préside aux destinées de l'actuel gouvernement, les autres syndicats ont réussi à mobiliser leurs troupes, a rapporté la presse marocaine. En effet, l'appel à la grève a été lancé par l'Union marocaine des travailleurs (UMT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Ces quatre syndicats, considérés comme les plus influents, sont opposés au projet de réforme des retraites que l'actuel gouvernement, dominé par les islamistes du PJD, sous la direction du Premier ministre, Abdelilah Benkirane. Ils protestent également contre la cherté de la vie et la hausse incessante des prix des produits de base. Selon les médias marocains, l'appel à la grève nationale générale a été relayé et soutenu par nombre de confédérations syndicales internationales notamment, la puissante confédération allemande des syndicats DGB qui a exprimé sa solidarité avec les centrales syndicales marocaines qui passent à l'action après l'échec du dialogue social entamé depuis plusieurs mois avec le gouvernement. Il est reproché à l'Exécutif le non-respect de ses engagements, dans le cadre de ce dialogue, et ses décisions contraires aux intérêts des travailleurs. À noter que la grève touche aussi bien les établissements privés que publics, ainsi que les collectivités territoriales et les professions libérales. Les enseignants stagiaires sont partie prenante de ce mouvement, ainsi que le secteur de la santé à travers le syndicat indépendant des médecins du secteur public. M. T.