Gianni Infantino, jusque-là n°2 de l'UEFA, a été élu président de la Fifa, avec 115 voix au second tour de l'élection, devant le Cheikh Bahreini Salman, président de la Confédération asiatique (88 voix), le prince jordanien Ali (4) et le Français Jérôme Champagne (0), hier à Zurich. Ce juriste italo-suisse de 45 ans, qui succède à Joseph Blatter, en place depuis 17 ans, est élu pour un mandat de quatre ans. Il aura pour mission de restaurer l'image et la crédibilité de la Fifa, engluée dans la pire crise de son histoire, sur fond de corruption à grande échelle. "Nous allons restaurer l'image de la Fifa et tout le monde respectera la Fifa, et tout le monde nous applaudira. Tout le monde doit être fier de la Fifa", a-t-il déclaré juste après son élection, très ému, alors qu'il a eu du mal à trouver ses mots dans un discours en français et en anglais. "J'ai fait un voyage exceptionnel qui m'a fait rencontrer beaucoup de gens fantastiques, beaucoup de gens qui aiment le foot, respirent le foot chaque jour, et beaucoup de gens qui méritent que la Fifa soit hautement respectée", a-t-il ajouté. "J'ai voyagé à travers la planète, et je continuerai, a-t-il souligné. Je veux travailler avec vous tous, pour instaurer une nouvelle ère à la Fifa où l'on puisse de nouveau mettre le foot au centre du jeu." "La Fifa a traversé des moments tristes, une crise, mais c'est derrière nous, nous devons aller de l'avant et appliquer les principes de bonne gouvernance", a-t-il conclu pour sa première intervention.