La Fédération internationale de football (Fifa) a un nouveau président en la personne de l'Italo-Suisse, Gianni Infantino, qui succède à Sepp Blatter, suspendu pour six longues années pour corruption. Le candidat européen, Infantino, a été élu hier à Zurich, au second tour, où il a obtenu 115 voix contre 88 pour son premier concurrent, le Bahreïni Cheikh Salman, président de la confédération asiatique, soutenu par la confédération africaine. C'est à juste titre un affront et un camouflet pour la CAF et son indéboulonnable président Issa Hayatou qui a misé sur le mauvais cheval. L'autre candidat arabe, le prince Ali de Jordanie, a eu 4 voix alors que le Français Jérôme Champagne n'a obtenu aucune voix au second tour. Secrétaire général de l'UEFA et plan B des Européens après la suspension de Michel Platini, Infantino aura à redorer le blason de la Fifa, terni par ces scandales de corruption. «Mes chers amis, je ne peux pas exprimer mes émotions en ce moment précis. C'était une aventure exceptionnelle qui m'a permis de rencontrer des gens fantastiques, qui respirent et vivent le football. Beaucoup de gens qui méritent que la Fifa soit à nouveau respectée. Le monde entier va nous applaudir pour le travail que la Fifa va faire dans le futur ; nous devons être fiers de ce que nous allons faire ensemble. Je tiens à remercier les autres candidats, c'était une belle compétition et un vrai signe de démocratie. Je veux être le président de toutes les fédérations ; je continuerai à parcourir le monde. Je veux travailler avec vous tous, afin de restaurer l'image de la Fifa et reconstruire cette organisation et remettre le football au cœur. Le foot a traversé des moments durs, des moments de crise, mais c'est fini. On doit appliquer la bonne gouvernance, la transparence. Nous devons aussi avoir du respect, le conquérir par le travail et faire en sorte qu'à nouveau on puisse se concentrer sur ce magnifique sport qu'est le football. Je suis trop ému pour en dire plus. Travaillons ensemble», dira le nouveau patron de la Fifa devant les membres de l'assemblée générale qui a d'autre part adopté les nouvelles réformes visant à améliorer la gestion du football mondial. Ces réformes prévoient notamment la limitation à trois mandats de quatre ans, soit douze ans au maximum, pour le président de la Fifa et tous les autres hauts responsables (membres du Conseil de la Fifa nouvellement créé, de la Commission d'audit et de conformité et des organes juridictionnels).