Si les joueurs et les supporters de la JSK misaient beaucoup d'espoirs sur cette rencontre importante face au DRB Tadjenanet pour espérer renouer avec le succès et se mettre ainsi à l'abri de toute pression de fin de saison, voilà que les Canaris se sont encore plantés sur le tartan du 1er-Novembre en concédant un match nul très lourd de conséquences en cette période fort délicate de la saison. Et pour cause, la formation kabyle dégringole à la 12e place, soit à trois petits points du troisième relégable en attendant d'aller négocier prochainement un match très difficile à Béchar face à la coriace formation de la JS Saoura le 12 mars prochain puis de recevoir juste après le Mouloudia d'Alger à Tizi Ouzou. N'est-ce pas qu'à défaut de se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise, les poulains de Dominique Bijotat se payent là de grosses frayeurs dont ils auraient bien pu se passer. La grosse frustration était de taille dans les vestiaires kabyles du fait que cette maudite égalisation des visiteurs est survenue à la ... 89e minute de la partie, autrement dit au moment où les Kabyles commençaient à savourer le plaisir de renflouer la cagnotte avec l'apport précieux de trois nouveaux points qui leur auraient permis de se cramponner tel qu'il se doit au milieu du tableau en attendant des jours meilleurs. En fait, il faut bien se rendre à l'évidence que ce point du nul n'aura pas été volé par les poulains de Liamine Bougherara tant la JSK aura subi le jeu de la fougueuse équipe de Tadjenanet notamment en seconde mi-temps où la cage kabyle a tremblé à maintes reprises. C'est ce qui explique que le coach français de la JSK, Dominique Bijotat, toujours disponible pour la presse en toutes circonstances, ce qui est déjà un grand mérite, affichait quand même en point de presse de fin de match, la triste mine des soirs de défaite même s'il a tenu à atténuer quelque peu cette contre-performance en déclarant d'emblée qu'"match nul n'est quand même pas une défaite !". Et si, au fond de lui-même, il réalise que ce match nul a un certain goût de défaite, Bijotat tend à dédramatiser la situation même si, pourtant, elle clignote dangereusement au rouge. "C'est une grosse déception lorsqu'on concède une égalisation à la toute dernière minute du match où il fallait se serrer les coudes pour préserver notre but d'avance et assurer ainsi les trois points de la victoire qui auraient constituer pour nous une bonne bouffée d'oxygène", dira Bijotat qui estime que son équipe a montré de bonnes choses en première mi-temps mais qui a fléchi en seconde période. "Je pense sincèrement que nous avons été bons en première période puisque nous nous sommes créé quelques bonnes occasions de but pour n'en concrétiser malheureusement qu'une seule en conclusion d'une belle action collective", dira Bijotat qui regrette que "l'équipe a fait preuve d'un manque de discipline tactique sur le terrain" ce qui a permis à l'adversaire de revenir dans le match en seconde mi-temps. Cela dit, Bijotat reconnaît toutefois que sa préoccupation majeure réside au niveau de l'attaque qui souffre d'un manque d'efficacité chronique. Il est vrai qu'avec seulement quatre buts inscrits en l'espace de six matchs pour le compte de cette phase retour, le butin est bien maigre surtout que le buteur attitré de l'équipe, le Burkinabé Diawara a multiplié les absences pour blessures et pour suspensions répétées alors que le second "goléador" Boulaouidet est resté muet pendant trois longs mois avant de retrouver finalement le chemin des filets samedi face à Tadjenanet. Et s'il faut rappeler que, depuis le début de la présente saison, la JSK a déjà gaspillé la bagatelle de... 14 points à domicile, ce qui aurait pu la propulser aisément sur le podium, voilà qu'elle replonge dangereusement dans les profondeurs du classement et flirte malheureusement, une fois de plus, avec le spectre de la relégation. M. H.