La margarine Evin sera produite en Algérie par le groupe Hamiani. Les sociétés turque Marsa, propriétaire de la marque, et Magal du groupe Hamiani ont signé un accord dans ce sens. L'accord a été rendu public mardi dernier dans la soirée au cours d'une cérémonie organisée à l'hôtel Hilton. L'accord porte essentiellement sur la fourniture d'une assistance technique par la société Marsa à la société Magal et l'autorisation de produire localement la margarine Evin, initialement importée de Turquie. Selon M. Hamiani, la margarine Evin, qui sera produite dans son usine située à Birtouta, sera moins chère que celle importée actuellement. Un pot d'Evin de 500 grammes importé coûte, nous dit-on, 150 à 160 dinars. Le même pot produit localement coûterait au consommateur environ 130 dinars, affirme Réda Hamiani, patron du groupe. Ce dernier envisage d'exporter le produit, à partir de la fin de l'année prochaine, vers les pays africains et maghrébins. Hamiani précise que la marque reste la propriété de la partie turque. “Les Turcs ne rentrent pas dans le capital de notre entreprise. Ils nous fournissent une assistance que nous payons. Ils resteront environ deux années, le temps de mettre à niveau nos installations”, souligne Réda Hamiani. Spécialisé initialement dans le textile, avec la marque Redman, le groupe Hamiani, en raison de la situation du secteur des textiles, semble diversifier ses activités. Aujourd'hui, il intervient dans l'agroalimentaire. Le groupe produit notamment la margarine Magalina et les biscuits Petit-four. Selon Hamiani, la société turque Marsa fait partie du conglomérat industriel et financier Sabanci, comprenant plus de 60 sociétés. Marsa, nous dit-on, est le plus grand exportateur de margarine et d'huile en Turquie. Dans son intervention, Réda Hamiani, ancien ministre de la Petite et Moyenne Entreprise, actuellement membre du Forum des chefs d'entreprise, soutient que l'“avenir semble être très difficile pour les entreprises algériennes avec l'entrée en vigueur de l'accord d'association et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC”. La solution, pour lui, est d'aller très vite vers le partenariat. Hamiani est convaincu que seules les entreprises étrangères implantées en Algérie et celles qui ont noué des partenariats pourraient résister à la concurrence. Les autres, souligne-t-il, “seront en danger”. M. R.