Pour faire face à la situation, Amar Berzouk dit s'en remettre en partie au ciel en espérant que d'autres précipitations seront enregistrées durant cette période du printemps. "Malgré les précipitations enregistrées depuis le début du mois, avec 104 millions de m3 emmagasinés, et donc avec encore un déficit de 75 millions de m3, le seuil de remplissage du barrage Taksebt demeure critique", a réaffirmé le directeur de l'ADE de Tizi Ouzou, Amar Berzouk, lors d'une conférence de presse qu'il animé, avant hier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Selon lui, pour pouvoir passer une saison estivale sans difficultés, il faudrait que ce barrage atteigne un niveau de 140 à 150 millions de m3. En ce sens, M Berzouk souligne que même si le transfert d'eau vers Alger demeure toujours suspendu, les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès continuent, entretemps, à être alimentées à raison de 200 000 m3/jour. "Avec 130 000 m3/jour, le barrage de Taksebt alimente 60% de la wilaya de Tizi Ouzou, soit environ 700 000 habitants", a-t-il précisé. Pour faire face à la situation, Amar Berzouk dit s'en remettre en partie au ciel en espérant que d'autres précipitations seront enregistrées durant cette période du printemps. Un certain nombre d'actions sont, dit-il, déjà entreprises par les services concernés pour se préparer à d'éventuelles mauvaises surprises. Il s'agit, entre autres, de reprendre et remettre en service 30 à 35 forages de la wilaya, a-t-il expliqué tout en éludant, subtilement, la question du rationnement d'eau qui a soulevé, récemment, une polémique notamment après que le ministre des Ressources en eau ait tenté, vainement, de démentir la décision annoncée du rationnement d'eau dans la wilaya. Le conférencier rappelle que l'entreprise publique qu'il dirige est confrontée également à d'autres problèmes parmi lesquels il cite le volume des fuites d'eau qui sont de l'ordre de 20%, l'insuffisance des moyens de l'entreprise, le manque de civisme du consommateur qui se décline par le vol et le gaspillage d'eau et surtout les créances dues aux factures impayées qui sont de l'ordre de 150 milliards de centimes dont 100 milliards concernent les ménages et 50 autres sont détenues auprès des administrations. S. LESLOUS