Les projets de développement des réseaux électriques et gaziers connaissent du retard, faute de ressources financières suffisantes. Les sommes d'argent faramineuses retenues par les clients mauvais payeurs de la Société de distribution de l'Est (SDE) ont de graves incidences sur les programmes de développement lancés ou envisagés par le fournisseur public d'énergies. Les créances retenues sont estimées à plus de 100 milliards de centimes par le directeur de l'entreprise, qui appelle l'ensemble des créanciers à régler leurs dettes le plus tôt possible sous peine d'être traduits en justice et portés sur la liste noire de l'entreprise. En tête des débiteurs défaillants, on retrouve les particuliers. Ceux-ci retiennent à eux seuls plus de 45 milliards de consommation domestique de gaz et d'électricité. Mais les ménages ne sont pas les seuls à être redevables à la SDE, il y a également les institutions et établissements étatiques. Beaucoup d'APC, à titre d'exemple, ne payent pas leurs factures d'énergie. Les créances de ces institutions s'élèvent à plus de 10 milliards de centimes, souligne-t-on. Il n'y a pas une seule commune qui ne soit, peu ou prou, endettée envers la SDE. Les différentes directions de wilaya, des secteurs productifs pourtant, ne font pas exception. Elles sont endettées de plus de 4 milliards de centimes. Une évasion, du reste, collective contre laquelle le fournisseur n'a, semble-t-il, aucune solution de dissuasion, si ce n'est le recours aux tribunaux avec tout ce que cela suppose comme lenteurs de procédures et donc d'encaissement pour la société. Or, ayant du pain sur la planche, celle-ci a besoin de fonds dans l'immédiat. Si l'on se réfère à l'agenda prévu pour l'année en cours, on retrouve, en effet, une multitude de projets aux quatre coins de la wilaya, dont le raccordement de 7000 foyers au réseau de gaz de ville, l'installation de 46 nouveaux transformateurs électriques et le doublement des réseaux de transport d'électricité desservant les communes de Rouached, de Tadjenanet et de Laâyadi Barbas, dont les anciens réseaux sont en état de saturation. Ce sont donc tous ces projets qui vont pâtir de la mauvaise volonté des clients défaillants. KAMEL B.