La cour de Bouira a condamné, hier, à la réclusion à perpétuité, Nechmi Saïd, connu sous le pseudonyme "Chakik", originaire de la commune d'El-Mokrani, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Bouira. Lors de son procès, qui a duré plus de sept heures, les charges retenues contre ce sanguinaire de la première heure, puisqu'il a rejoint le maquis en 1995, ont été énumérées. En effet, le juge a reconnu l'accusé coupable de pas moins d'une douzaine de crimes, dont la constitution de groupe armé, visant à semer le chaos, assassinat, port d'armes illégal et constitution d'un arsenal de guerre, ayant pour but de semer la terreur, soulèvement armé, menaces contre des agents de l'ordre public, etc. Le ministère public a estimé, dans son réquisitoire, que Chakik était "une machine à tuer" et, par voie de conséquence, il faudrait, selon les lois en vigueur, le condamner à la peine capitale. Pour sa part, Nechmi Saïd a nié les accusations d'assassinat, tout en précisant qu'au moment des faits, "personne ne savait ce qu'il faisait". Cette phrase a provoqué l'ire de l'assistance. "C'est un meurtrier, il faudrait le tuer", lancera un vieil homme qui s'avèrera être le père d'une des victimes de l'accusé. Le condamné est, faut-il le rappeler, l'un des fondateurs de Katibet El-Ghorabaa, un escadron de la mort qui semait la terreur à travers les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès. RAMDANE B.