Les mis en cause sont accusés d'appartenance et de constitution de groupe terroriste, de détention d'armes de guerre et d'homicide volontaire. Réclusion à vie, condamnation à mort et encore des peines pour de longues années de détention. Ce sont là les verdicts qui ont été rendus publics, ces deux dernières semaines, par la chambre criminelle près la cour de Bouira, à l'encontre d'une quarantaine de terroristes impliqués dans des affaires d'assassinats, faux barrages et kidnappings. Les accusations retenues contre ces éléments sont appartenance, constitution de groupe terroriste et détention d'armes de guerre et homicide volontaire. Parmi les affaires qui ont été inscrites à la troisième session criminelle, il y a celle impliquant 36 personnes, dont 7 en détention et 29 éléments en fuite. Aussi, faut-il le rappeler, cette même affaire a été programmée pour la précédente session, mais elle a été reportée suite à une demande de la défense, qui aurait avancé que l'un des accusés avait un malaise. Donc, il a fallu attendre jusqu'à avant-hier pour passer au box des accusés les 7 éléments en question, pour des chefs d'inculpation de constitution de groupe terroriste, assassinats et faux barrages durant la période allant des années 90 jusqu'à 2003, à travers la wilaya de Bouira. Après environ sept heures de procès, le président de la chambre a fini par rendre la sentence contre les 7 mis en cause: réclusion à vie contre quatre terroristes, en l'occurrence M.A, D.M, A.O et B.T.M. Ces derniers avouant être membres actifs d'une section terroriste katiba El Houda, un sous-groupe du Gspc de Hassan Hattab, affilié, à partir de janvier 2007, à Al Qaîda au Maghreb, menée par Droudkel dit Abou Moussab Abdel Ouadoud. Concernant les trois autres accusés, K.F, B.M, O.S, ces derniers ont été acquittés. Pour ce qui est des 29 terroristes impliqués dans la même affaire où figuraient les noms de terroristes notoires, activant toujours dans les maquis de Bouira, à l'image de C.A, émir de katiba El Houda, ils ont été condamnés par contumace à la peine capitale. Les attentats terroristes auxquels ces derniers ont participé ont été perpétrés à travers la wilaya de Bouira. Citons dans ce cas, l'assassinat de deux policiers dans la ville de Bouira au mois de Ramadhan 2003, assassinat de trois éléments de la garde communale, deux à M'chedallah et un à Bechloul ainsi qu'une affaire de kidnapping d'une personne de la ville de Bouira, en 2002, et qui a été tuée par ses ravisseurs. A cela s'ajoutent plusieurs faux barrages et rackets, commis contre les populations. C'est ce qui a alourdi les charges contre ces anciens activistes de katiba El Houda, qui n'ont cessé de semer la terreur au sein des populations à Bouira. Du mont de Z'barbar à Lakhdaria jusqu'à la région M'chedallah le long du Djurdjura et vers la partie sud de la wilaya de Bouira, à commencer par Aïn Bessam jusqu'à la limite frontalière avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj, en passant par les zones les plus chaudes durant la tragédie nationale, notamment Ighzer Oumenchar, Thammelaht et Igher Oumezian dans la commune d'Ahnif et de Bouira. Par ailleurs, deux autres affaires liées au terrorisme ont vu quatre autres terroristes condamnés à perpétuité par contumace, il s'agit de K. L., G. M., S. A. et M. A, et une peine de réclusion de 20 ans d'emprisonnement contre 7 terroristes. Cette condamnation concerne A.A., D.D., L.H., M.M, A.N., O.M., M.A, toujours en fuite. Ces derniers sont accusés de constitution et d'appartenance à des groupes terroristes et d'homicide volontaire.