La forte baisse des dépôts du secteur des hydrocarbures en est la principale cause, en contexte de persistance du choc externe. La Banque d'Algérie poursuit son action de résorption de l'excès de liquidités sur le marché monétaire par la mise en œuvre des instruments indirects de la politique monétaire. Le montant absorbé au titre de la reprise de liquidités par appel d'offres a atteint 376 milliards de dinars à fin février 2016 contre un montant de 579 milliards de dinars à fin janvier 2016, soit un recul de 203 milliards de dinars. Les encours des reprises de liquidités à 7 jours, 3 mois et 6 mois s'élèvent respectivement à 200 milliards de dinars, 131 milliards de dinars et 45 milliards de dinars. La Banque d'Algérie poursuit son action de résorption de l'excès de liquidités dans un contexte de contraction de la liquidité de certaines banques. À fin septembre 2015, la liquidité globale des banques s'établit à 1 828 milliards de dinars (2 104,96 milliards de dinars à fin juin 2015) contre 2 730,88 milliards de dinars à fin décembre 2014. Ainsi, après une forte contraction au premier semestre 2015 (-625,92 milliards de dinars), la liquidité bancaire s'est davantage détériorée au cours des neuf premiers mois de 2015. La forte baisse des dépôts du secteur des hydrocarbures en est la principale cause, en contexte de persistance du choc externe. Aussi, face à l'amenuisement de l'excès de liquidités et dans le but de dynamiser davantage le marché monétaire interbancaire, la Banque d'Algérie a commencé à réduire graduellement les reprises de liquidités. Le montant absorbé au titre de la reprise de liquidités a atteint 660 milliards de dinars à fin décembre. Il avait atteint 1 200 milliards de dinars à fin janvier 2015. La facilité de dépôt souscrite par les banques a enregistré une progression importante de plus de 401 milliards de dinars, passant de 408 milliards de dinars à fin janvier 2016 à 809 milliards de dinars à fin février 2016. Selon la Banque d'Algérie l'encours sur le marché monétaire interbancaire a atteint 20,3 milliards de dinars à fin février 2016 contre 200,3 milliards de dinars à fin janvier 2016 soit une baisse de près de 180 milliards de dinars essentiellement observée sur le compartiment au jour le jour. L'activité du marché des valeurs d'Etat a connu une tendance haussière de 25 milliards de dinars. L'encours des valeurs d'Etat émis par voie d'adjudication sur le marché monétaire a atteint 991 milliards de dinars à fin février 2016 contre 966 milliards de dinars à fin janvier 2016. La Banque d'Algérie a maintenu son rythme et ses conditions d'intervention sur le marché monétaire. Les taux appliqués aux opérations de reprise de liquidités à 7 jours, 3 mois et 6 mois et de la facilité de dépôt à 24 heures rémunéré par la Banque d'Algérie restent fixés respectivement à 0,75%, 1,25%, 1,50% et 0,30%. Les taux d'intérêts au marché monétaire interbancaire se sont négociés durant cette période dans une fourchette comprise entre 0,34375% et 2,50% pour des maturités allant de 24 heures à 7 jours. Après une longue période d'excès de liquidités sur le marché monétaire, la Banque d'Algérie devrait reprendre à partir du mois d'avril prochain le refinancement des banques. La Banque d'Algérie injectera des liquidités dans l'économie nationale. Cependant, l'injonction de ces liquidités ne devrait pas générer une érosion des réserves de change. En effet, la Banque d'Algérie a averti que les banques doivent avoir dans leurs portefeuilles des effets de qualité éligibles au refinancement, tels que des effets privés acceptables au réescompte. Meziane Rabhi