Les travaux en cours pour la réhabilitation et la modernisation des installations du complexe, y compris les hauts-fourneaux et les unités périphériques, sont en bonne voie, ce qui lui permet d'annoncer que la reprise de la production pourra se faire à la fin du mois de mai prochain. Lors d'un point de presse restreint, qu'il a animé, hier, en marge d'une visite d'inspection sur le site ArcelorMittal d'El-Hadjar, Kamel Djoudi, P-DG du groupe Imetal, s'est montré plutôt rassurant quant à l'avenir du complexe sidérurgique et des mines de l'Ouenza et de Boukhadra. Selon ce responsable, les travaux en cours pour la réhabilitation, la modernisation des installations du complexe, y compris les hauts-fourneaux et les unités périphériques sont en bonne voie, ce qui lui permet d'annoncer que la reprise de la production pourra se faire à la fin du mois de mai prochain. Le P-DG du groupe Imetal reconnaîtra qu'il y a eu des retards dans la réalisation des travaux, mais que ceci est dû au fait qu'au début il n'était question que de la rénovation du HF et que l'étude avait été faite dans cette seule perspective. Il indique que la situation était telle qu'il a fallu inclure d'autres travaux, qui ont dû être réglés au fur et à mesure. "Les pouvoirs publics ont finalement consenti à réhabiliter et moderniser tout ce qui devait l'être, ce qui nous a occasionné beaucoup de problèmes, que nous sommes en train de régler. Nous avons confié certains lots du plan de charge à des entreprises du portefeuille Imetal et celles-ci interviennent dans le cadre de la sous-traitance pour réaliser les travaux sur la charpente métallique, la chaudronnerie ainsi que la fourniture de pièces en fonte fabriquées par Alfet, une filiale dépendant de Fondal ainsi que Metal Mind pour ce qui est des opérations de montage. Tout cela pour être dans les délais et nous pensons pouvoir redémarrer le complexe fin mai 2016 avec des premiers essais", a souligné Kamel Djoudi. Evoquant le plan de production, le P-DG dira que la tendance est aux produits plats, puisque ceux-ci ont 4 fois plus de valeur ajoutée que les produits dits longs. "Nous avons reçu des représentants de constructeurs automobiles, qui nous ont démarché pour la fabrication de châssis pour leurs véhicules, dans le cadre de l'intégration nationale et nous leur avons assuré que nous sommes en mesure de fabriquer ce type de produits au niveau du complexe d'El-Hadjar", a-t-il annoncé. De même qu'il annoncera que 6 milliards de dinars ont été accordés pour importer les produits semi-finis, billettes et brames pour ne pas gêner le bon fonctionnement des chaînes de production, actuellement en rupture de matière première. "La perte de change qui est de l'ordre de 177 millions de dollars en raison de la chute du dinar sera ainsi partiellement comblée. Un CPE spécialement consacré au complexe sidérurgique est d'ailleurs prévu pour la semaine prochaine". Comme cela avait été expliqué au Premier ministre, lors de la visite que celui-ci a effectuée à El-Hadjar récemment, Kamel Djoudi soulignera que le haut-fourneau sera approvisionné à partir des mines de l'Ouenza pour assurer leurs postes aux 4 500 travailleurs de l'usine et 1 000 autres employés dans les mines. Il indiquera pour conclure que 76 millions de dollars ont été investis en vue de la mise à niveau des sites en question. A. Allia/B. Badis