Réalisé dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", ce film a été projeté samedi, à la salle El-Mougar. Une soirée qui ne restera pas dans les mémoires des présents. Le Centre algérien pour le développement du cinéma (CADC), en partenariat avec l'Office national de la culture et de l'information (Onci), ont projeté, samedi soir, à la salle El-Mougar (Alger), le film Le patio de Sid-Ali Mazif. C'est suite à l'avant-première qui s'est tenue le 27 février dernier, à Constantine, que ce long-métrage de 1h 46min, réalisé dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", a été présenté. Le patio ou West eddar raconte l'histoire d'un groupe de femmes vivant dans une maison style mauresque à Constantine. Cette propriété abrite, dans une ambiance joyeuse, des colocataires de différentes personnalités. Mais, ces femmes ont toutes un point en commun : le célibat. Pour certaines, c'est une fatalité de vivre sans homme. Et pour d'autres, c'est un signe d'émancipation et de liberté. Cette belle maison est gérée par Louiza (Louiza Habani), veuve, et qui, pour subvenir à ses besoins, décide de louer sa maison à ces jeunes femmes. Jouant le rôle de la matriarche, elle a pris sous son aile l'orpheline Rym (Wissem Meghanem), qui devient une sorte de servante et "propriété" de Louiza. Parmi les autres personnages, nous retrouvons également Farida (Mouni Boualem), une photographe au tempérament fougueux qui aspire à vivre librement sans aucune contrainte et sans engagement. Quant à Fatma (Tin Hinène), médecin et pieuse, elle n'espère qu'une chose : fonder un foyer. La dernière à intégrer la demeure est l'étudiante candide, Lilya (Manel Gougam), maîtresse d'un homme marié. Dans ce film social le réalisateur a voulu dépeindre la situation des femmes célibataires dans notre société. Mais, il est à côté de la plaque ! Le film tourne en rond. L'histoire est mal ficelée et les dialogues décousus. D'ailleurs, dès le début, le fond de la trame - s'il existe vraiment - est évident. Quant aux problèmes techniques, c'est une autre histoire. Le montage est très mauvais : absence de fil conducteur (le spectateur se trouve plongé d'une scène à une autre sans aucune logique ni lien). Sans oublier le petit bémol de la soirée, une coupure de son survenue au milieu de la projection. Peut-être une copie défectueuse ! Dans Le patio, Sid-Ali Mazif, raconte le vécu de ces héroïnes, leurs aspirations, leurs attentes et leur courage à vivre seules, dans une société qui n'épargne pas les femmes sans "mahrem" (tuteur). L'homme, quasi absent de ce long-métrage, se retrouve, malgré lui, le principal sujet du film. Car ces femmes ne rêvent que du prince charmant. En revanche ce film a été "sauvé" grâce à de belles prises de vue de la ville de Constantine et par la beauté de la maison. Sans oublier les belles performances des actrices qui ont failli faire oublier la médiocrité du film. Le patio fait penser à un téléfilm social, qui serait mieux adapté à la télévision qu'au cinéma. Sinon il aurait eu un succès assuré sous forme de série télévisée. Cette fiction, produite dans le cadre de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe 2015", a été entièrement réalisée en Algérie (production et post-production) et elle sera à l'affiche, au Mougar, tout au long du mois d'avril. Par la suite, il y aura la sortie nationale dans plusieurs villes du pays.